05.08.2007, 21:31
Les Goncourt ne font évidemment pas loi. Mais disons que je préfère utiliser un néologisme créé par un écrivain célèbre que par le journaliste X ou Y (d'où le fait que je ne condamne pas 'abracadabrantesque', par exemple).
Dans le premier cas, on peut au moins avoir l'espoir que la personne en question a réfléchi cinq minutes avant de coucher ledit néologisme sur le papier (sans animosité aucune envers les journalistes, puisque nombreux furent les grands écrivains qui furent aussi journalistes ou tout au moins collaborèrent avec des journaux). La fonction du journaliste n'est pas - à la base - de se poser des questions sur l'évolution du français et sur les procédés de substantivation à travers les âges.
Par contre, il semblerait que je me soit trompé sur un point au moins : les noms de lieu en -é ont, pour nombre d'entre eux, des adjectifs en -éen. Internet donne (entre autres) :
Agmé -> Agméen
Amuré -> Amuréen
Dozulé -> Dozuléen
Dyé -> Dyéen
Eancé -> Eancéen
Fyé -> Flacuméen ou Flétuméen
etc.
Il y a aussi une formation d'adjectif en -sien qui paraît assez courante (moins que la précédente, cependant) :
Aytré -> Aytrésien
Cigogné -> Cogognassien
Thairé -> Thairésien
etc.
Avec les formations en -ois et en -ien, ça devient décidément confus.
En tout cas, voilà qui met à mal une grande part de mon argument (même si le 'é' français a une fonction et une origine différentes du 'é' quenya). Donc, oui, je suppose que Valinóréen et Númenóréen (il fait vraiment mal aux yeux, ce nom) sont acceptables.
Ça ne fait malheureusement qu'argumenter en faveur d'un accent tonique différent de l'accent aigu, je pense...
PS : J'ignorais qu'il y avait un village s'appelant Oô (habitants : les Ousiens).
Dans le premier cas, on peut au moins avoir l'espoir que la personne en question a réfléchi cinq minutes avant de coucher ledit néologisme sur le papier (sans animosité aucune envers les journalistes, puisque nombreux furent les grands écrivains qui furent aussi journalistes ou tout au moins collaborèrent avec des journaux). La fonction du journaliste n'est pas - à la base - de se poser des questions sur l'évolution du français et sur les procédés de substantivation à travers les âges.
Par contre, il semblerait que je me soit trompé sur un point au moins : les noms de lieu en -é ont, pour nombre d'entre eux, des adjectifs en -éen. Internet donne (entre autres) :
Agmé -> Agméen
Amuré -> Amuréen
Dozulé -> Dozuléen
Dyé -> Dyéen
Eancé -> Eancéen
Fyé -> Flacuméen ou Flétuméen
etc.
Il y a aussi une formation d'adjectif en -sien qui paraît assez courante (moins que la précédente, cependant) :
Aytré -> Aytrésien
Cigogné -> Cogognassien
Thairé -> Thairésien
etc.
Avec les formations en -ois et en -ien, ça devient décidément confus.
En tout cas, voilà qui met à mal une grande part de mon argument (même si le 'é' français a une fonction et une origine différentes du 'é' quenya). Donc, oui, je suppose que Valinóréen et Númenóréen (il fait vraiment mal aux yeux, ce nom) sont acceptables.
Ça ne fait malheureusement qu'argumenter en faveur d'un accent tonique différent de l'accent aigu, je pense...
PS : J'ignorais qu'il y avait un village s'appelant Oô (habitants : les Ousiens).

Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland