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La peur de l'eau
#30
Voilà un "léger" récapitulatif et des citations sur le sujet.

Les créatures de Morgoth ont peur de l'eau
Le Silmarillion - Quenta Silmarillion - Chapitre 14 : Les Royaumes de Beleriand a écrit :Tous ses serviteurs avaient peur de l'eau et aucun ne s'approchait volontairement de la mer, si ce n'est pressé par le besoin.

Les Nazgûl aussi enfin au moins leurs montures n'aiment pas trop
Le Seigneur Des Anneaux - Livre I - Chapitre 12 : Fuite vers le Gué a écrit :Soudain, le Cavalier de tête éperonna son cheval. Celui ci se cabra, refusant devant l'eau.
— Allez-vous-en! Cria t’il. Retournez au Pays de Mordor et ne me suivez pas plus avant!
Sa voix sonna grêle et aiguë à ses propres oreilles. Les Cavaliers s'arrêtèrent, mais Frodon n'avait pas le pouvoir de Bombadil. Ses ennemis s'esclaffèrent d'un rire dur et glacial
— Revenez! Revenez! crièrent ils. En Mordor, nous vous emmène¬rons!
— Allez vous en! Murmura t’il.
— L'Anneau! L'Anneau! Crièrent-ils implacablement.
Et tout aussitôt le chef poussa son cheval dans l'eau, suivi de près par deux autres.
— Par Elbereth et Luthien la Belle, dit Frodon dans un dernier effort, brandissant son épée, vous n'aurez ni l'Anneau ni moi!
Alors, le chef, qui était déjà au milieu du Gué, se dressa menaçant sur ses étriers et leva la main. Frodon fut frappé de mutisme. Il sentit sa langue se coller à son palais et son cœur battre à tout rompre. Son épée se brisa et tomba de sa main tremblante. Le cheval elfique se dressa et s'ébroua. Le premier des chevaux noirs avait presque posé pied sur la rive.
A ce moment vint un grondement précipité: Le retentissement de flots ruant tumultueusement une grande quantité de pierres. Frodon vit indistinctement en dessous de lui s'élever la rivière, dans le lit de laquelle chargeait une cavalerie de vagues empanachées. Des flammes blanches parurent à Frodon papilloter sur les crêtes, et il imagina presque voir dans l'eau des cavaliers blancs sur des blancs chevaux aux crinières bouillonnantes. Les trois cavaliers immobiles au milieu du Gué furent submergés, ils disparurent soudain sous l'écume en cour¬roux. Ceux qui étaient derrière reculèrent en désarroi.
Dans les dernières lueurs de sa conscience, Frodon entendit des cris, et il lui sembla voir, au-delà des Cavaliers qui hésitaient sur la rive, une brillante figure de lumière blanche, et derrière couraient de vagues
petites formes agitant des flammes rougeoyantes dans la brume grise qui tombait sur le monde.
Les chevaux noirs furent pris de folie et, bondissant de terreur, ils emportèrent leurs cavaliers dans les flots impétueux. Leurs cris per¬çants furent noyés dans le grondement de la rivière qui les emportait. Frodon se sentit alors tomber, et le grondement et la confusion lui parurent s'enfler et l'engouffrer en même temps que ses ennemis. Il n'entendit ni ne vit plus rien.

Les Hobbits ont associent la mer à la mort et ont sont méfiants des rivières et des embarcations
Le Seigneur des Anneaux - Prologue - Chapitre 1 : Des Hobbits a écrit :En vérité, peu de Hobbits n'avaient jamais vu la mer ou navigué dessus et encore bien moins étaient jamais revenus pour le raconter. La plupart d'entre eux considéraient même les rivières et les petites embarcations avec une grande méfiance, et rares étaient ceux qui savaient nager. A mesure que les jours de la Comté s'étendaient, les Hobbits eurent de moins en moins de rapports avec les Elfes, Ils commencèrent à les craindre et à se défier de ceux qui les fréquentaient, la mer devint parmi eux un mot redoutable, un signe de mort, et ils détournèrent le visage des collines de l'ouest.
Mais ils aiment prendre des bains
Le Seigneur des Anneaux - Livre I - Une Conspiration démasquée]Les voyageurs suspendirent leurs manteaux et entassèrent leurs paquets sur le sol. Merry leur montra le chemin le long du couloir et ouvrit une porte à l'autre bout. Jaillit la lumière d'un feu, et aussi une bouffée de vapeur.
  Un bain!  S’écria Pippin. Ah!  Meriadoc béni!
  Dans quel ordre passerons nous?  Dit Frodon. L'aîné le premier?  Ou le plus rapide?  Tu seras le dernier de toute façon, mon jeune monsieur Peregrïn.
  Fiez vous à moi pour un meilleur arrangement !  dit Merry. On ne peut pas commencer la vie au Creux de Crique par une querelle de bain. Dans cette pièce, il y a trois tubs, et un chaudron plein d'eau bouillante. II y a aussi des serviettes, des tapis et du savon. Allez-y, et ne traînez pas!
Merry et le Gros allèrent dans la cuisine, de l'autre côté du couloir, et s'affairèrent aux derniers préparatifs d'un souper tardif. Des frag¬ments de chansons concurrentes vinrent de la salle de bains, mêlés au bruit d'éclaboussements et de retournements dans l'eau. La voix de Pippin s'éleva soudain au-dessus des autres, chantant une des chansons de bain favorites de Bilbon:
Chantons ohé!  Pour le bain à la tombée du jour, Qui lave la boue et emporte la fatigue!  Rustre est celui qui ne chantera pas: Ah!  L’eau chaude est une noble chose!
Ah!  doux est le son de la pluie qui tombe et du ruisseau qui bondit de colline en plaine, Mais meilleure que la pluie ou les ruisseaux ondoyants Est l'eau chaude qui fume et lance sa buée.
Ah!  l'eau froide, on la peut verser, s'il en est besoin, Dans un gosier altéré et en être heureux assurément, Mais meilleures sont la bière, si de boisson l'on manque, et l'eau chaude versée le long du dos.
Ah!  l'eau est belle qui jaillit haut En une source blanche sous le ciel, Mais jamais source n'eut si doux accents Que l'eau chaude que fait rejaillir mon pied!
II y eut un terrible éclaboussement et un «hé là!  » de Frodon.
Il semblait qu'une bonne partie du bain de Pippin avait imité la source et jailli haut.[/quote]

Les Nains détestent le bruit de la mer
[quote=Le Silmarillion - Quenta Silmarillion - Chapitre 10 : Les Sindar a écrit :
Quand la construction de Menegroth fut achevée, alors que la paix régnait encore au royaume de Thingol et de Melian, les Naugrim continuaient de franchir les montagnes et de s'affairer dans tout le pays, sans pourtant s'approcher des Falas, ou rarement, car ils détestaient le bruit de la mer et redoutaient sa vue. Et Beleriand ne recevait pas d'autres nouvelles ni de rumeurs du monde extérieur.

Les Elfes adorent la mer
Les Ainur préfèrent la mer
Parmis les Ainur en rapport avec l'eau, on a Ulmo, Ossë et Uinen
Le Silmarillion - Ainulindalë a écrit :Pendant ce temps, les autres Ainur admiraient cette demeure enchâssée dans les vastes espaces du Monde, ce que les Elfes appelèrent Arda, la Terre; leurs cœurs étaient remplis de joie et de lumière, leurs yeux émerveillés étaient noyés de couleurs, mais le grondement de l'océan leur donnait une grande inquiétude. Ils observaient l'air et le vent, et toutes les substances dont Arda était faite, le fer et la pierre et l'or et l'argent et beaucoup d'autres matières, mais de toutes c'est l'eau qu'ils admiraient le plus. Ainsi les Eldar disent que l'eau recèle encore l'écho de la musique des Ainur plus que toute autre substance de la Terre; et nombreux sont les Enfants d'Ilúvatar qui ne se lassent pas d'écouter les voix de la Mer sans pourtant savoir ce qu'ils cherchent à entendre.
C'est donc vers l'élément liquide que celui des Ainur que les Elfes appellent Ulmo tourna ses pensées, lui qu'Ilúvatar avait plus que tout autre pénétré de sa musique.
A l'air et au vent surtout s'attacha Manwë, le plus noble des Ainur. Aulë médita sur la substance de la Terre, lui qu'Ilúvatar n'avait guère moins doté que Melkor en talent et en savoir, mais Aulë trouve sa joie et sa fierté dans l'acte de création et dans le résultat de cette création, non dans sa possession ni dans sa maîtrise. C'est ainsi qu'il donne et ne garde pas par-devers lui, qu'il est libre de tout souci et passe sans cesse à une œuvre nouvelle.
Ilúvatar s'adressa à Ulmo et lui dit:
- Ne vois-tu pas comment, dans ce petit royaume au plus profond du Temps, Melkor a entrepris la guerre contre ton domaine? Il a imaginé un froid extrême et cruel sans avoir pu encore détruire la beauté de tes sources, la limpidité de tes lacs. Prends garde à la neige, au travail rusé du givre! Melkor a prévu chaleurs et fournaises ardentes, sans pourtant éteindre ton désir ni taire tout à fait la musique de la mer. Vois plutôt la haute splendeur des nuages et des nuées toujours changeante, écoute la pluie tomber sur la Terre! Ces nuages te rapprochent de Manwë, ton ami, celui que tu aimes.
Et Ulmo répondit:
- En vérité, l'Eau est devenue plus belle encore que n'imaginait mon cœur, mes plus secrètes pensées n'avaient pas rêvé le flocon de neige et ma musique tout entière ignorait le bruit de la pluie. Je vais rejoindre Manwë afin de jouer avec lui des mélodies qui te réjouiront pour l'éternité!

Le Silmarillion - Valaquenta a écrit :Ulmo est le Seigneur des Eaux. Il est seul. Nulle part il ne reste longtemps, mais parcourt à sa guise les profondeurs marines qui entourent la Terre ou s'étendent sous elle. Sa puissance vient en premier après celle de Manwë, et il était son ami le plus proche avant l'existence de Valinor. Ensuite on le vit rarement au conseil des Valar, à moins qu'on y débatte de graves sujets. Car sa pensée enveloppe Arda tout entière et il n'a besoin d'aucune demeure. En outre, il n'aime pas parcourir les terres et rarement se vêtira-t-il d'un corps à la manière de ses pairs. Quand les Enfants d'Eru l'apercevaient, ils étaient pris d'épouvante: l'apparition du Roi des Mers était terrible, telle une haute vague qui s'avancerait sur les terres, un heaume noir couronné d'écume et une cotte de mailles où l'argent ruisselle, moiré d'ombres vertes. Les trompettes de Manwë sont puissantes, mais la voix d'Ulmo est profonde comme les abîmes de l'océan qu'il est seul à contempler.
Néanmoins Ulmo aime autant les Elfes que les Humains et ne les a jamais abandonnés, même lorsqu'ils encoururent la colère des Valar. Parfois, invisible, il vient sur les rivages des Terres du Milieu, ou s'avance loin dans les terres par un bras de mer et là, fait résonner ses grandes trompes, les Ulumúri, creusées dans une nacre blanche. Ceux qui sont touchés par cette musique l'entendront toujours dans leur cœur, et la nostalgie de la mer ne les quittera jamais. Avant tout, Ulmo s'adresse aux habitants des Terres du Milieu par des voix qu'on entend comme la musique des eaux. Car les mers, les étangs, les rivières, les sources et les ruisseaux sont tous et toutes sous son autorité, ce qui fait dire aux Elfes que l'esprit d'Ulmo court dans les veines du monde. Il connaît ainsi, même au plus profond des eaux, tous les besoins et les douleurs d'Arda qui resteraient sans lui ignorés de Manwë.

Le Silmarillion - Valaquenta a écrit :Ossë, vassal d'Ulmo, est le maître des mers qui entourent les Terres du Milieu. Il ne plonge pas dans les abîmes mais se plaît sur les côtes et sur les îles, dans les vents de Manwë, car la tempête est son élément et son rire se mêle au rugissement des vagues. Uinen est son épouse, la Dame des Mers, sa chevelure s'étend sur toutes les eaux qui sont sous le soleil, c'est la patronne des créatures qui vivent dans les eaux marines et des plantes qui y poussent. Les marins invoquent souvent Uinen, elle qui peut surmonter la tempête et calmer les élans sauvages d'Ossë. Longtemps les Númenoréens vécurent sous sa protection et la respectèrent au même titre qu'une Valar.
Melkor haïssait la mer, qu'il ne pouvait dominer. On dit qu'à la création d'Arda il voulut faire d'Ossë son vassal, lui promettant, s'il le servait, tous les domaines et les pouvoirs d'Ulmo. Voilà pourquoi il y eut jadis un tel bouleversement des mers que les terres faillirent être détruites. Mais Uinen, à la demande d'Aulë, put contenir Ossë et le faire paraître devant Ulmo. Il fut pardonné et reprit son allégeance qu'il n'a plus jamais trahie. Néanmoins le goût de la violence ne l'a pas entièrement quitté et parfois sa fureur reprend obstinément sans aucun ordre d'Ulmo, son maître. Ceux qui vivent auprès des mers ou naviguent sur leur étendue peuvent aimer Ossë, mais sans se fier à lui.

Le Silmarillion - Quenta Silmarillion - Chapitre 1 : Au Commencement des Jours a écrit :Mais Ulmo restait seul, hors de Valinor, où il ne venait que pour un grand conseil. Depuis la création d'Arda, son domaine était la Mer Extérieure et il est encore là-bas. C'est de là qu'il gouverne l'écoulement de toutes les eaux, les marées, les cours des fleuves et le débit des sources, la naissance de la rosée et l'abondance des pluies partout sous le soleil. Dans ces profondeurs, il rêve à une musique imposante et terrible dont les échos parcourent toutes les veines du monde, dans la tristesse et dans la joie; car, si la source qui jaillit au soleil est pleine de gaieté, elle prend naissance dans des puits de douleur qui plongent jusqu'aux fondations de la Terre. Les Teleri ont beaucoup appris d'Ulmo, et leur musique est aussi triste que prenante. Salmar l'avait suivi sur Arda, lui qui a fabriqué les trompes d'Ulmo, celles que nul ne peut oublier après les avoir entendues, et aussi Uinen et Ossë, auxquels il donna autorité sur les vagues et sur les mouvements des Mers Intérieures, et encore beaucoup d'autres esprits. Ce fut donc grâce aux pouvoirs d'Ulmo que la vie, même sous l'ombre de Melkor, put poursuivre ses chemins multiples et secrets, que la Terre ne mourut pas ; et à tous ceux qui se perdaient dans les ténèbres ou qui perdaient de vue la lumière des Valar, l'oreille d'Ulmo resta toujours ouverte. Jamais il n'abandonna les Terres du Milieu et quoi qu'il se passât, quels que fussent les changements ou les destructions, il n'a pas cessé de les protéger et il continuera jusqu'à la fin des jours.

Le Silmarillion - Quenta Silmarillion a écrit :La plus grande légion arriva enfin, et comme ils avaient tardé en route et n'étaient pas pleinement décidés à s'exposer à la lumière de Valinor, on les appela les Teleri. Ils aimaient surtout vivre près de l'eau et ceux qui arrivèrent enfin sur la côte ouest tombèrent amoureux de la mer. Au pays d'Aman, ils furent donc appelés les Elfes Marins, les Falmari, ceux qui font de la musique près de l'écume des vagues. Ils étaient si nombreux qu'ils avaient deux seigneurs : Elwë Singollo (ce qui signifie robe grise), et son frère Olwë.

Le Silmarillion - Quenta Silmarillion a écrit :Les Vanyar et les Noldor traversèrent Ered Luin, les Montagnes Bleues qui se tiennent entre Eriador et l'ouest des Terres du Milieu, que les Elfes rebaptisèrent Beleriand. Leurs avant-gardes dépassèrent la vallée du Sirion et descendirent sur les rives de la Grande Mer entre Drengist et la baie de Balar. Mais quand ils aperçurent la mer, une grande peur les prit et beaucoup s'enfuirent dans les forêts, et les montagnes de Beleriand. Alors Oromë les quitta de nouveau pour aller demander conseil à Manwë.

Le Silmarillion - Quenta Silmarillion a écrit :Et de ce rivage où les Eldar virent la mer pour la première fois, étonnés et craintifs, on voyait s'étendre à perte de vue un océan aux eaux noires et profondes qui les séparait des Montagnes d'Aman.
Alors Ulmo se rendit sur les côtes des Terres du Milieu, envoyé par les Valar pour parler avec les Eldar qui attendaient en contemplant les vagues mystérieuses. Grâce à ses paroles et à la musique qu'il fit avec ses conques de nacre, leur terreur de la mer se changea presque en désir. Ulmo déracina une île qui était au milieu de la mer, à égale distance des côtes, depuis la chute d'Illuin, et avec l'aide de ses suivants il la fit venir, telle un gigantesque navire qui jeta l'ancre dans la baie de Balar où le Sirion déversait ses eaux. Les Vanyar et les Noldor embarquèrent sur l'île qui s'avança sur la mer et les porta jusqu'aux grandes plages qui sont devant les Montagnes d'Aman, et ils entrèrent enfin dans le bienheureux pays de Valinor. Mais la pointe est de l'île, qui s'était solidement accrochée aux hauts-fonds de l'embouchure du Sirion, fut brisée au départ et ne les suivit pas. On dit que cela donna l'île de Balar où plus tard Ossë se rendit souvent.
Les Teleri étaient encore dans les Terres du Milieu, et ils vivaient loin de la mer, à l'est de Beleriand. Ils n'entendirent les appels d'Ulmo que lorsqu'il fut trop tard. Beaucoup cherchaient encore leur seigneur Elwë, ne voulant pas partir sans lui, mais quand ils apprirent qu'Ingwë, Finwë et leurs tribus étaient partis, un grand nombre des Teleri se pressèrent sur les côtes de Beleriand et s'installèrent à l'embouchure du Sirion en regrettant leurs amis disparus. Pour roi ils prirent Olwë, le frère d'Elwë. Ils restèrent longtemps près de la mer et Ossë et Uinen vinrent les voir en amitié. Ossë leur enseignait les coutumes de la mer et sa musique, assis sur un rocher à la limite des terres, et de là il vint que les Teleri, qui aimaient l'eau depuis toujours et chantaient mieux que tous les autres Elfes, furent à jamais amoureux de la mer et que leurs chants résonnèrent du bruit des vagues sur la grève.
Après plusieurs années, Ulmo accéda aux prières de Noldor et de Finwë, leur seigneur: il pleurait d'être depuis si longtemps séparé des Teleri et le suppliait de conduire au Pays d'Aman ceux qui le voudraient. Il s'avéra que la plupart voulurent partir, et Ossë eut grand chagrin de voir Ulmo revenir sur les côtes de Beleriand pour emmener les Elfes à Valinor. Car son domaine s'étendait sur les mers qui baignent les Terres du Milieu et leurs rivages, et il lui déplaisait qu'on n'y entendît plus les voix des Teleri. Il put en convaincre quelques-uns de rester : ce furent les Falathrim, les Elfes de Falas qui, plus tard, fondèrent les ports de Brithombar et d'Eglarest. Ce furent aussi les premiers marins du monde et les premiers constructeurs de navires, et Círdan le Charpentier fut leur roi.

Le Silmarillion - Quenta Silmarillion a écrit :Il nous faut maintenant raconter comment les Teleri arrivèrent enfin au Pays d'Aman. Longtemps ils vécurent à Tol Eressëa, et lentement leurs cœurs changeaient et la lumière qui traversait la mer pour venir caresser l'Ile Solitaire les attirait vers elle. Ils étaient pris entre leur amour pour la musique des vagues sur le rivage et le désir de revoir enfin leurs frères et de contempler la splendeur de Valinor, et finalement leur soif de lumière fut la plus forte. Alors Ulmo, s'inclinant devant la volonté des Valar, leur envoya Oromë leur ami, qui leur apprit à contrecœur l'art de construire des navires. Quand ils furent prêts, il leur apporta en guise de cadeau d'adieu une armée de cygnes aux ailes robustes, et les cygnes entrainèrent les blanches nefs des Teleri sur la mer délaissée par le vent. Enfin les derniers des Elfes prirent pied sur le Pays d'Aman aux rives d'Eldamar.
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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La peur de l'eau - par Zelphalya - 22.11.2006, 14:02

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