16.07.2020, 10:28
Personnellement je suis plutôt indifférent à l'égard de cette nouvelle série. Non pas que je ne sois pas excité (j'ai hâte), mais si c'est raté, ça ne va rien changer au plaisir que j'ai à m'intéresser à l’œuvre de Tolkien. Si ce n'est pas fidèle, mais que c'est un bon divertissement, je serai très heureux aussi.
J'ai tendance à considérer les adaptations et l’œuvre-source comme deux choses assez largement séparées et de nature très différente. Pour les films de Jackson, c'est un peu différent car l'imagerie de ses films parasite la faculté d'imagination lors de la lecture -on ne se forme plus ses propres décors, on revoit les scènes des films, et c'est agaçant. De même que je n'aime pas les illustrations dans les livres, fussent-elles de Tolkien lui-même.
Du coup, plus ça s'éloigne des livres, plus ça part en territoire inconnu, moins ça a de chance de me gêner. Quelque part la trilogie du Hobbit est tellement différente du livre que j'échappe à cet effet là et je garde entièrement contrôle sur la manière dont je m'approprie le texte.
J'imagine que pour le Silmarillion, ce serait plus ou moins la même chose. Plus une adaptation chercherait à en faire un cadre, plutôt qu'une illustration, plus elle aura de chances de me plaire.
Après il est vrai que les scénaristes aiment remplacer les trames souvent passionnantes des œuvres qu'ils adaptent par des ressorts convenus et archi-connus. C'est un peu la fabrique d'histoire industrielle à l'américaine... Et s'éloigner du matériau primaire, c'est courir d'autant plus le risque de tomber dans l'insipide et le quelconque.
S'il fallait faire une série du Silmarillion, je partirai du Siège d'Angband, comme suggéré un peu par Fierpeton. A partir de là, dans l’œuvre originale, le récit s'installe dans une longue plongée dans les ténèbres, jusqu'à l'eucatastrophe finale de l'arrivée d'Eärendil en Valinor et de l'intervention des Valar. Cela permettrait de faire quelque chose de cohérent, avec un géographie dont on pourrait maîtriser les codes et des personnages récurrents, stables, qui forment des repères solides dans l'espace narratif et dont on voit la destinée se nouer pour chacun au fur et à mesure du récit.
J'ai tendance à considérer les adaptations et l’œuvre-source comme deux choses assez largement séparées et de nature très différente. Pour les films de Jackson, c'est un peu différent car l'imagerie de ses films parasite la faculté d'imagination lors de la lecture -on ne se forme plus ses propres décors, on revoit les scènes des films, et c'est agaçant. De même que je n'aime pas les illustrations dans les livres, fussent-elles de Tolkien lui-même.
Du coup, plus ça s'éloigne des livres, plus ça part en territoire inconnu, moins ça a de chance de me gêner. Quelque part la trilogie du Hobbit est tellement différente du livre que j'échappe à cet effet là et je garde entièrement contrôle sur la manière dont je m'approprie le texte.
J'imagine que pour le Silmarillion, ce serait plus ou moins la même chose. Plus une adaptation chercherait à en faire un cadre, plutôt qu'une illustration, plus elle aura de chances de me plaire.
Après il est vrai que les scénaristes aiment remplacer les trames souvent passionnantes des œuvres qu'ils adaptent par des ressorts convenus et archi-connus. C'est un peu la fabrique d'histoire industrielle à l'américaine... Et s'éloigner du matériau primaire, c'est courir d'autant plus le risque de tomber dans l'insipide et le quelconque.
S'il fallait faire une série du Silmarillion, je partirai du Siège d'Angband, comme suggéré un peu par Fierpeton. A partir de là, dans l’œuvre originale, le récit s'installe dans une longue plongée dans les ténèbres, jusqu'à l'eucatastrophe finale de l'arrivée d'Eärendil en Valinor et de l'intervention des Valar. Cela permettrait de faire quelque chose de cohérent, avec un géographie dont on pourrait maîtriser les codes et des personnages récurrents, stables, qui forment des repères solides dans l'espace narratif et dont on voit la destinée se nouer pour chacun au fur et à mesure du récit.