11.05.2020, 18:57
(11.05.2020, 16:40)Tikidiki a écrit : L'instabilité d'un régime est évidemment pointée du doigt par ceux qui revendiquent avoir trouvé le remède, en même temps qu'ils s'installent sur le trône, qu'il s'agisse d'Auguste ou du général de Gaulle.
C'est sûr. Et parfois même, c'est vrai.
(11.05.2020, 16:40)Tikidiki a écrit : La stabilité du Principat a été aussi bien éprouvée par ses révolutions de palais et sa grande crise de 68-69 de notre ère. Que le régime républicain ait, lui, été dépassé par les événements du Ier siècle, c'est bien possible, mais il n'était pas totalement désarmé sur le plan des institutions et il pouvait se renouveler, comme il l'avait fait jusqu'ici. De fait, il a survécu aux nombreuses crises jusqu'à César, et sa mort a à chaque fois été dictée par les armes, et non par un audit du Sénat sur sa solidité constitutionnelle, lors des batailles de Pharsale et de Philippes.
C'est vrai aussi, mais j'ai quand même l'impression que les successions du principiat, fussent-elles chaotiques, n'ont pas vraiment causé autant de morts que les guerres entre Sylla et Marius, entre Pompée et César, entre Marc Antoine et Auguste... Quant au régime politique qui aurait radicalement changé suite à un audit constitutionnel mené par l'instance législative, je doute qu'on en trouve beaucoup d'exemples réels, anciens ou modernes.
(11.05.2020, 16:40)Tikidiki a écrit : Dans tous les cas, je ne faisais que remarquer qu'Auguste, comme Napoléon (autre empereur se revendiquant "de la République"), ne faisait guère autre chose que prendre le pouvoir pour lui-même, et non pour améliorer la vie de ses concitoyens, à l'image des pires dirigeants de la Terre du Milieu.
Il est certain qu'Auguste ne serait pas mon premier choix s'il fallait comparer un politique romain à Aragorn. Si l'on reste sur les temps historiques, peut-être Scipion l'Africain, à la fois pour ses talents de général, son honnêteté et sa miséricorde à l'égard des vaincus ?
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland