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Question sur la lettre 224
#7
Je ne suis pas convaincu que Tolkien ait considéré que la langue parlée ait primé sur la langue écrite, en tout cas pas au point où Saussure l'entendait. Les très nombreuses considérations sur la langue quenya écrite, le parmaquesta, montrent que cette question l'intéressait tout autant que les nuances entre les différents dialectes oraux. De même, la notion classique de correction grammaticale, très présente dans ses textes sur la grammaire du quenya, montre qu'il n'était pas particulièrement avant-gardiste en la matière.

Par ailleurs, il ne faut pas oublier que Tolkien avait suivi des études classiques à Oxford avant de se réorienter vers les études de langue anglaise. Il est fort possible que les philosophes grecs classiques l'aient peu intéressé, mais il en avait certainement une connaissance suffisante. Son invention de Númenor montre qu'il connaissait très bien le Timée et le Critias — il ne se prive d'ailleurs pas de citer Platon dans les « Notion Club Papers ». Il parle aussi de l'étrange manière qu'avait Aristote d'écrire le grec dans les Songs for the Philologists, ce qui tend à montrer qu'il le lisait dans le texte. Pour les autres, je n'ai pas d'exemple probant dans l'immédiat.

Après, cela ne nous avance pas sur *BHŪ, en effet. Peut-être le texte en question est-il à la Bodleian ? Encore faudrait-il aller sur place pour s'en assurer.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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Question sur la lettre 224 - par rintrah - 09.01.2018, 06:34

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