16.07.2017, 22:01
(16.07.2017, 18:40)ISENGAR a écrit : Il y a peut être une hypothèse 3 qui pourrait s'expliquer par le fait que les deux cités n'ont pas connu leur apogée aux mêmes époques.
L'apogée des deux n'était sûrement pas aux mêmes époques, puisqu'elles se sont succédées comme capitales. Néanmoins, Fornost devait avoir le même genre d'importance vis-à-vis d'Annúminas que Minas Anor vis-à-vis d'Osgiliath, sinon on ne voit guère pourquoi Fornost aurait été choisie comme capitale.
(16.07.2017, 18:40)ISENGAR a écrit : Par ailleurs Annuminas n'était - me semble-t-il - pas une cité militaire (EDIT et donc pas besoin de troupes, qui devaient être cantonnées en permanence sur les frontières de ce royaume très peu peuplé). Ni probablement une grande cité commerciale. Pas besoin de grands axes routiers, dans ce cas.
Les terres d'abondance (le futur Comté) étaient situées juste à son sud, sans besoin de passer par la rivière.
Il paraît peu crédible qu'Annúminas n'ait jamais eu de défenses militaires, au moins sur le tard. De plus, je rejoins Olegrand sur la question de l'étymologie, même si on peut supposer que la «tour » désigne en fait le château royal.
Mais a fortiori, si Annúminas n'avait pas de muraille, il était d'autant plus important de bien la relier aux principales forteresses du royaume, dont devait nécessairement faire partie Fornost.
De plus, dans la mesure où une capitale est nécessairement une cité commerciale importante, au moins à cause de la consommation des denrées, il fallait là aussi des axes routiers efficaces : on trouve un excellent exemple avec les cités médiévales françaises : toutes sont situées sur des axes routiers importants, à proximité ou au bord d'un fleuve sur lequel un pont a été construit dès que possible (Bordeaux ayant sans doute été une des dernières à bénéficier d'un pont, à cause de l'extraordinaire largeur de la Garonne à cet endroit). Or pour Annúminas, la faisabilité d'un pont ne fait guère de doute, puisque le pont des Arches de pierre est édifié plus au sud, à un endroit où le fleuve est vraisemblablement plus large.
(16.07.2017, 18:40)ISENGAR a écrit : Mais il ne faut pas négliger l'importance que peut représenter la voie fluviale.
Dans notre propre antiquité ou notre Moyen-âge, une très grande partie des échanges passaient par les rivières. Et celles-ci, à une époque où les ponts étaient rares et ne concernaient que les grands axes routiers, étaient parsemés de passages par bacs.
Pourquoi pas cette formule, là où le Baranduin est encore une petite rivière ?
On peut parfaitement imaginer des bacs traversant le lac Nenuial, à l'instar de ce qui existait sur le Léman, mais cela n'invalide pas l'utilité d'un pont tel le pont du Mont Blanc à Genève.
En revanche, je ne rejoins pas Olegrand pour l'idée d'un pont fortifié : aucun exemple connu chez Tolkien. De plus, la proximité d'une ville comme Annúminas permet d'envisager un pont inclus à l'intérieur d'une petite bourgade qui se serait développée grâce au trafic routier.
On peut imaginer ce pont soit au déversoir du lac, au plus près d'Annúminas, soit au grand méandre Est, là où le Baranduin est proche de Fornost. Serait-il en ruine à l'époque de la guerre de l'Anneau ? Probablement, comme c'est le cas pour le pont de Tharbad. Mais comme dans ce dernier cas, peut-être les ruines de ce pont permettait-elles de guéer le Baranduin ?
Autant l'utilité d'un pont permet d'émettre une hypothèse crédible sur sa nécessité, autant sa localisation et son état d'entretien relèvent presque intégralement de l'imagination, vu que Tolkien ne nous a laissé presque aucune information sur l'Arnor des Rois.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland