Un excellent passage des Lettres, que je me permets de citer un peu en longueur :
J.R.R. Tolkien a écrit :Bien entendu, sa personnalité et ses particularités demeurent les mêmes, mais sa sagesse et sa puissance sont toutes deux bien plus grandes. Lorsqu'il parle, il impose l'attention ; l'ancien Gandalf n'aurait pas pu agir ainsi avec Théoden, pas plus qu'avec Saruman. Il se trouve toujours dans l'obligation de dissimuler son pouvoir, et d'instruire, plutôt que de contraindre ou de dominer les volontés ; mais lorsque les pouvoirs physiques de l'Ennemi sont trop forts pour que la bonne volonté des opposants puisse être efficace, il peut se comporter en cas d'urgence comme un « ange » - de manière pas plus violente que lorsque saint Pierre a été libéré de prison. Il le fait rarement, opérant plutôt par l'intermédiaire d'autres personnes, mais à une ou deux reprises au cours de la Guerre (dans le vol. 3), il révèle effectivement une soudaine puissance : il vient deux fois au secours de Faramir. Il ne reste plus que lui pour interdire l'entrée de Minas Tirith au Seigneur des Nazgûl, quand la cité a été vaincue et ses portes détruites - toutefois, si puissant est l'élan de la résistance qu'il a lui-même allumée chez les Hommes et organisée, qu'en réalité aucun combat n'a lieu entre les deux : il passe entre d'autres mains, mortelles.Lettres, p. 288-9