22.07.2015, 11:55
Que le catholicisme ait été influencé par le paganisme gréco-romain, rien de plus vrai. En revanche, je ne suis pas convaincu par l'influence celte, vu que la religion celte était mourante sur le continent avant même l'arrivée du christianisme, vu que César et ses successeurs avaient exterminé les druides, qu'ils considéraient avec raison comme ferment potentiel de révoltes et que l'expansion du christianisme dans les domaines celtes insulaires et germaniques s'est effectuée à une époque où le canon de la foi était déjà bien établi.
Le protestantisme s'inscrit effectivement dans une volonté de monothéisme accru. Pour autant, le protestantisme reste parfaitement trinitaire, ce qui n'est nullement un problème au regard de l'Ancien Testament, où l'on trouve un grand nombre de dénominations de Dieu, lesquelles sont fréquemment considérées comme des manifestations différentes de la Divinité par le judaïsme. Au demeurant, la kabbale retient dix séphiroth là où les chrétiens comptent trois Personnes (mais je ne rentrerait pas dans une discussion plus poussée, qui nécessiterait des chapitres entiers de discussion : d'autres plus compétents que moi l'ont déjà fait).
Enfin, sur la question de l'action des saints, le judaïsme n'est pas si loin du catholicisme, compte tenu de l'intense action des anges dans l'Ancien Testament (lire aussi bien le Pentateuque que les livres prophétiques) et de l'importance de certains Patriarches, dont l'action semble pouvoir perdurer après leur disparition physique (suffit de s'intéresser à Élie, Hénoch, etc. : on retrouve d'ailleurs cette conception dans la scène de la Transfiguration présente dans les Évangiles synoptiques).
Mais pour en revenir à Tolkien, il me semble évident que sa capacité à fusionner les grands thèmes des mythes celtiques, germaniques et finnois à l'intérieur d'une conception chrétienne est pour beaucoup dans son succès. Cela n'en fait pas pour autant un animiste de conviction : ses Lettres sont très claires sur sa foi catholique. Dans son Légendaire, il faudrait certainement distinguer les premières versions des Contes perdus, où l'influence païenne est très forte, de la conception du SdA et du Silm. tardif, d'où une grande quantité de faits surnaturels a été expurgée (par ex., les Valar n'ont plus d'enfants, les naïades et dryades ont disparues, à l'exception notable de Baie d'Or, etc.)
Le protestantisme s'inscrit effectivement dans une volonté de monothéisme accru. Pour autant, le protestantisme reste parfaitement trinitaire, ce qui n'est nullement un problème au regard de l'Ancien Testament, où l'on trouve un grand nombre de dénominations de Dieu, lesquelles sont fréquemment considérées comme des manifestations différentes de la Divinité par le judaïsme. Au demeurant, la kabbale retient dix séphiroth là où les chrétiens comptent trois Personnes (mais je ne rentrerait pas dans une discussion plus poussée, qui nécessiterait des chapitres entiers de discussion : d'autres plus compétents que moi l'ont déjà fait).
Enfin, sur la question de l'action des saints, le judaïsme n'est pas si loin du catholicisme, compte tenu de l'intense action des anges dans l'Ancien Testament (lire aussi bien le Pentateuque que les livres prophétiques) et de l'importance de certains Patriarches, dont l'action semble pouvoir perdurer après leur disparition physique (suffit de s'intéresser à Élie, Hénoch, etc. : on retrouve d'ailleurs cette conception dans la scène de la Transfiguration présente dans les Évangiles synoptiques).
Mais pour en revenir à Tolkien, il me semble évident que sa capacité à fusionner les grands thèmes des mythes celtiques, germaniques et finnois à l'intérieur d'une conception chrétienne est pour beaucoup dans son succès. Cela n'en fait pas pour autant un animiste de conviction : ses Lettres sont très claires sur sa foi catholique. Dans son Légendaire, il faudrait certainement distinguer les premières versions des Contes perdus, où l'influence païenne est très forte, de la conception du SdA et du Silm. tardif, d'où une grande quantité de faits surnaturels a été expurgée (par ex., les Valar n'ont plus d'enfants, les naïades et dryades ont disparues, à l'exception notable de Baie d'Or, etc.)
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
— La Chanson de Roland