Je trouve difficile d'aimer ou de détester un personnage aussi lointain que Sauron qui peut s'apparenter à un dieu sans avoir, par exemple, les traits si humains des dieux grecs. Si il n'y avait les quelques rares erreurs d'appréciation de la stratégie de ses adversaires qu'il a commises (et errare humanum est) ou le paragraphe cité plus haut où pour lui, au dernier moment, tout s'éclaire, ou enfin la peur qui l'a empêché de se rendre à Valinor après la chute du Thangorodrim, il n'y aurait rien pour le rendre proche de nous au point d'inspirer un sentiment. Il est plus simple d'avoir pitié de, ou d'avoir de la sympathie pour Saroumane, Gollum ou Grima voire pour les orcs regrettant les pillages libres du bon vieux temps! En fait je ne peux l'aimer ou le détester parce que son libre-arbitre l'a depuis longtemps abandonné.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit