14.07.2010, 03:13
Voici un long texte qui m'a pris beaucoup de temps à rédiger. J'ignore si je le poste au bon endroit, car ça ne concerne pas tout à fait l'oeuvre de Tolkien en particulier, plutôt la création de n'importe quelle oeuvre. Je laisse donc ça à la juridiction des modérateurs.
Ce sujet n’a pas de but précis, c’est simplement parti d’une question que je me suis posée et qui restera sans doute sans réponse (du moins sans véritable bonne réponse). Je tiens à vous dire que, même dans ma tête, c’est assez confus. Je vais m’efforcer de rendre ça clair, structuré et logique, mais il se peut que ça ne fonctionne pas et que le tout reste plutôt incompréhensible…
Donc, laissez-moi vous expliquer. Depuis que j’ai 9 ans (j’en ai presque 15 aujourd’hui), je rêve de devenir écrivain. Je peux déjà lire dans vos pensées les « Encore un gamin qui croit avoir du talent! » et les « Pff! Ce gosse est trop nul. Jamais il ne sera le nouveau Tolkien! » Mais je vous arrête tout de suite, il n’est pas question de ça. Ma passion pour la littérature est apparue quand j’ai découvert ce style que nous aimons tous : le fantasy. J’ai découvert Tolkien quelques années plus tard, avec les films de Peter Jackson. Quand j’ai décidé d’en apprendre plus sur le Seigneur des Anneaux, j’ai découvert l’immensité de l’œuvre de cet auteur : les langues qu’il a créées, les continents qu’il a inventés, la mythologie qu’il a imaginée, etc. Pour moi, c’était clair comme de l’eau de roche : je ne voulais pas être un simple auteur de romans, je voulais avoir une œuvre aussi grande que celle de J.R.R. Tolkien.
J’ai découvert Tolkiendil il y a quelques jours, en fait. Et comme à toutes les fois où je redécouvre Tolkien, j’ai toujours une foule de scénarios qui me viennent en tête (scénarios que je n’élaborerai pas tout de suite, je n’ai que 14 ans; je le fais surtout pour m’amuser). L’une des choses très importantes pour moi, c’est de toujours respecter le travail des autres, et j’entends par là les idées, l’imagination, etc. Le plagiat, c’est définitivement non pour moi. C’est alors que je cherchais un scénario de fantasy qui ne serait pas semblable au Seigneur des Anneaux ou à tout autre œuvre de Tolkien que je me suis posé la question : « Est-ce vraiment possible? »
Ça peut sembler stupide à première vue, mais réfléchissez-y. On vit dans une société où, je trouve, les gens ne sont pas imaginatifs. Les films d’aujourd’hui sont des remakes des années 60 (pas tous, j’en conviens, mais quand on y pense, plusieurs sont en effet de vieux films qu’on a adapté au XXIe siècle), les chanteurs se copient entre eux (écoutez du Rihanna, Lady Gaga, Black Eyed Peas, Madonna, ça revient au même : des gens qui ne savent pas chanter, qui modifient leur voix et qui font des vidéoclips avec des femmes presque nues), etc. Puis, je me suis demandé si ce principe s’appliquait aussi à la littérature. Je ne suis pas là pour dénigrer vos artistes préférés (surtout pas Tolkien!), mais pensons-y bien. Je vais prendre pour exemple deux œuvres de fantasy : le Seigneur des Anneaux de Tolkien et le Cycle de l’Héritage (Eragon, l’Aîné, Brisingr et un quatrième opus encore inconnu) de Christopher Paolini. Tolkien, qui a publié le Seigneur des Anneaux dans les années 40, a créé un tout nouveau monde : il a conçu un nouveau continent, a inventé des langues, a utilisé des espèces comme les Nains et les Elfes, etc. Les méchants du Seigneur des Anneaux (sans trop entrer dans les détails) : Sauron, être maléfique assez puissant pour régner sur la Terre du Milieu; Saroumane, mage très puissant au service de Sauron; et l’armée d’Orques et d’Hommes corrompus qui sont contrôlés par ces derniers. Plutôt innovateur pour l’époque.
Maintenant, intéressons-nous au Cycle de l’Héritage. Paolini est en train de finaliser le tome 4 (le premier tome est paru en 2003 je crois, soit 60 ans après le Seigneur des Anneaux). Il a créé un tout nouveau monde lui aussi : il a conçu un nouveau continent (L’Alagëisia), a inventé des langues (Ancien langage, langage des nains, langage des Urgals), a utilisé des espèces comme les Nains et les Elfes, etc. Quant aux méchants du Cycle de l’Héritage, on a (encore sans aller trop en profondeur) : Galbatorix, être maléfique assez puissant pour régner sur l’Alagaësia; Durza, un Ombre (qui est en fait un sorcier, si vous voulez mon avis) très puissant au service de Galbatorix; et l’armée d’Urgals et d’Hommes corrompus qui sont contrôlés par ces derniers. Dites, ça vous rappelle rien ça?
Mais peut-on réellement accuser M. Paolini de plagiat? Après tout, Tolkien n’a pas inventé le fantasy, il l’a popularisé. Avant lui, les Elfes et les Nains n’existaient que dans de vieilles mythologies et dans de vieux contes (OK, peut-être pas juste là, mais le fantasy n’était pas très connu à l’époque; Tolkien n’est pas considéré comme le « père du fantasy » pour rien!). Donc je crois que le terme « plagiat » ne s’applique pas vraiment, mais personnellement, je serais inconfortable à l’idée d’inventer mon propre monde de la même manière que Tolkien a inventé le sien. Cette inspiration serait plus du copiage à mon avis.
Alors comment faire? Si je veux réaliser mon monde, comment faire pour ne pas arriver au même résultat de Tolkien, sauf que le quenya s’appellerait « ytrafgap » et les Elfes auraient la peau verte? Ce que je veux dire, c’est que si je crée moi aussi ma propre langue, n’est-ce pas déjà la copie de l’idée de Tolkien? Et si je crée mon continent? Avec mes propres espèces? Et mes propres méchants qui contrôlent leur propre armée? Mais si on enlève tout ça, où est le fantasy? En suivant cette pensée, le simple fait d’écrire ce style littéraire serait du copiage. Donc, il faudrait aller plus loin, trouver de nouvelles idées pour faire évoluer le fantasy. Question à dix mille euros : d’où vient le changement? On va simplifier le tout, disons qu’il provient de nouvelles idées. Question à cinquante mille euros : d’où viennent les idées? De nos sources d’inspiration. Question à cent mille euros : quelle est la source d’inspiration numéro un de la plupart des artistes? Leur vie, celle de leur entourage, les objets qui les entourent, des œuvres qu’ils ont déjà connu, bref CE QUI EXISTE DÉJÀ. N’est-ce pas un peu contradictoire? Comment le changement provient-il de ce qui existe?
Si le paragraphe précédent était totalement vrai, le changement n’existerait tout simplement pas. Si c’était vrai, on aurait épuisé l’imagination, donc rien de nouveau ne pourrait voir le jour. Mais est-ce totalement faux? Après tout, il n’est pas rare, lorsqu’on croit avoir trouvé LA bonne idée, d’être amèrement déçu quelque temps après en apprenant que quelqu’un avant nous a déjà exploité cette idée ou une autre semblable. Personnellement, quand j’écris un texte pour l’école, je n’en suis jamais totalement satisfait, car j’ai toujours en tête que ce texte a été pensé, écrit et raconté un millier de fois, à quelques différences près. Il est difficile de trouver une idée à laquelle personne avant nous n’aurait pensé quand on sait que la Terre existe depuis 4 milliards d’années, que le genre Homo existe depuis des millions d’années et que des civilisations intelligentes peuplent la planète depuis des milliers d’années. Difficile de croire que dans ces millénaires d’histoire, personne n’a eu les idées que vous et moi avons aujourd’hui. Cela expliquerait pourquoi tout ce qu’on voit à la télé, dans les livres, sur Internet, etc., se ressemble et pourquoi les gens ne cessent de copier les idées des autres. Plutôt démoralisateur, pas vrai?
Mais j’ai de la misère à le croire. Peut-être suis-je en train de nier cette vérité car je refuse d’admettre que tout existe déjà, que les changements d’aujourd’hui sont également ceux d’hier, mais après tout, l’imagination n’est-elle pas censée être infinie? Allons voir un exemple. Pourquoi Shakespeare est-il Shakespeare? Comment son œuvre est-elle devenue celle que nous connaissons aujourd’hui? Deux réponses me viennent. D’abord, Shakespeare est ce qu’il est car Shakespeare n’existait pas avant lui. Il a réussi à innover, créer quelque chose de nouveau. Ensuite, parce qu’il vivait à une époque où le contexte social, politique, économique et tout le reste l’ont influencé, lui, à créer son œuvre et, cette œuvre, à être appréciée. Shakespeare n’aurait pas écrit « Roméo et Juliette » au XXIe siècle, et s’il l’avait fait, je doute qu’il ait reçu le même succès, tout comme Stéphanie Meyer n’aurait pas écrit ni obtenu le succès qu’elle a aujourd’hui avec « Twilight » en 1500. Ces deux éléments de réponse me semblent justes. Il a donc innové à la bonne époque pour être reconnu. Mais comment? Je sais que je reviens au point de départ, mais cela veut dire que le chemin que j’ai pris n’était pas le bon. Le changement ne provient pas de ce qui existe déjà. Pas seulement de là. Alors, d’où vient-il?
Donc, tout ce long message pour en arriver là. Ce que je veux en fait, c’est votre avis sur les différentes questions que je me suis posé dans ce texte, ainsi que celle qu’on peut lire entre les lignes. Comment imiter Tolkien sans le copier? Jusqu’où peut-on parler d’« inspiration » sans entrer dans le plagiat? Si je crée moi aussi une langue, n’est-ce pas un vol d’idée? Et un continent? Et une espèce? Comment faire pour se démarquer de Tolkien tout en restant dans le fantasy? Comment être original? Comment trouver de nouvelles idées auxquelles personne n’aurait pu penser? Est-ce toujours possible? Croyez-vous que l’époque où l’on se trouve influence notre raisonnement, donc qu’il faudrait un changement dans la société pour avoir de nouvelles pensées, donc de nouvelles idées? Et, par pitié, pas de réponse du genre « Hé gamin! Relaxe! T’as que 14 ans tu seras pas écrivain demain matin! », c’est important pour moi. J’aimerais avoir des réponses écrites avec autant de sérieux que l’a été la rédaction de ce texte.
Cordialement,
Jasmeru
Ce sujet n’a pas de but précis, c’est simplement parti d’une question que je me suis posée et qui restera sans doute sans réponse (du moins sans véritable bonne réponse). Je tiens à vous dire que, même dans ma tête, c’est assez confus. Je vais m’efforcer de rendre ça clair, structuré et logique, mais il se peut que ça ne fonctionne pas et que le tout reste plutôt incompréhensible…
Donc, laissez-moi vous expliquer. Depuis que j’ai 9 ans (j’en ai presque 15 aujourd’hui), je rêve de devenir écrivain. Je peux déjà lire dans vos pensées les « Encore un gamin qui croit avoir du talent! » et les « Pff! Ce gosse est trop nul. Jamais il ne sera le nouveau Tolkien! » Mais je vous arrête tout de suite, il n’est pas question de ça. Ma passion pour la littérature est apparue quand j’ai découvert ce style que nous aimons tous : le fantasy. J’ai découvert Tolkien quelques années plus tard, avec les films de Peter Jackson. Quand j’ai décidé d’en apprendre plus sur le Seigneur des Anneaux, j’ai découvert l’immensité de l’œuvre de cet auteur : les langues qu’il a créées, les continents qu’il a inventés, la mythologie qu’il a imaginée, etc. Pour moi, c’était clair comme de l’eau de roche : je ne voulais pas être un simple auteur de romans, je voulais avoir une œuvre aussi grande que celle de J.R.R. Tolkien.
J’ai découvert Tolkiendil il y a quelques jours, en fait. Et comme à toutes les fois où je redécouvre Tolkien, j’ai toujours une foule de scénarios qui me viennent en tête (scénarios que je n’élaborerai pas tout de suite, je n’ai que 14 ans; je le fais surtout pour m’amuser). L’une des choses très importantes pour moi, c’est de toujours respecter le travail des autres, et j’entends par là les idées, l’imagination, etc. Le plagiat, c’est définitivement non pour moi. C’est alors que je cherchais un scénario de fantasy qui ne serait pas semblable au Seigneur des Anneaux ou à tout autre œuvre de Tolkien que je me suis posé la question : « Est-ce vraiment possible? »
Ça peut sembler stupide à première vue, mais réfléchissez-y. On vit dans une société où, je trouve, les gens ne sont pas imaginatifs. Les films d’aujourd’hui sont des remakes des années 60 (pas tous, j’en conviens, mais quand on y pense, plusieurs sont en effet de vieux films qu’on a adapté au XXIe siècle), les chanteurs se copient entre eux (écoutez du Rihanna, Lady Gaga, Black Eyed Peas, Madonna, ça revient au même : des gens qui ne savent pas chanter, qui modifient leur voix et qui font des vidéoclips avec des femmes presque nues), etc. Puis, je me suis demandé si ce principe s’appliquait aussi à la littérature. Je ne suis pas là pour dénigrer vos artistes préférés (surtout pas Tolkien!), mais pensons-y bien. Je vais prendre pour exemple deux œuvres de fantasy : le Seigneur des Anneaux de Tolkien et le Cycle de l’Héritage (Eragon, l’Aîné, Brisingr et un quatrième opus encore inconnu) de Christopher Paolini. Tolkien, qui a publié le Seigneur des Anneaux dans les années 40, a créé un tout nouveau monde : il a conçu un nouveau continent, a inventé des langues, a utilisé des espèces comme les Nains et les Elfes, etc. Les méchants du Seigneur des Anneaux (sans trop entrer dans les détails) : Sauron, être maléfique assez puissant pour régner sur la Terre du Milieu; Saroumane, mage très puissant au service de Sauron; et l’armée d’Orques et d’Hommes corrompus qui sont contrôlés par ces derniers. Plutôt innovateur pour l’époque.
Maintenant, intéressons-nous au Cycle de l’Héritage. Paolini est en train de finaliser le tome 4 (le premier tome est paru en 2003 je crois, soit 60 ans après le Seigneur des Anneaux). Il a créé un tout nouveau monde lui aussi : il a conçu un nouveau continent (L’Alagëisia), a inventé des langues (Ancien langage, langage des nains, langage des Urgals), a utilisé des espèces comme les Nains et les Elfes, etc. Quant aux méchants du Cycle de l’Héritage, on a (encore sans aller trop en profondeur) : Galbatorix, être maléfique assez puissant pour régner sur l’Alagaësia; Durza, un Ombre (qui est en fait un sorcier, si vous voulez mon avis) très puissant au service de Galbatorix; et l’armée d’Urgals et d’Hommes corrompus qui sont contrôlés par ces derniers. Dites, ça vous rappelle rien ça?
Mais peut-on réellement accuser M. Paolini de plagiat? Après tout, Tolkien n’a pas inventé le fantasy, il l’a popularisé. Avant lui, les Elfes et les Nains n’existaient que dans de vieilles mythologies et dans de vieux contes (OK, peut-être pas juste là, mais le fantasy n’était pas très connu à l’époque; Tolkien n’est pas considéré comme le « père du fantasy » pour rien!). Donc je crois que le terme « plagiat » ne s’applique pas vraiment, mais personnellement, je serais inconfortable à l’idée d’inventer mon propre monde de la même manière que Tolkien a inventé le sien. Cette inspiration serait plus du copiage à mon avis.
Alors comment faire? Si je veux réaliser mon monde, comment faire pour ne pas arriver au même résultat de Tolkien, sauf que le quenya s’appellerait « ytrafgap » et les Elfes auraient la peau verte? Ce que je veux dire, c’est que si je crée moi aussi ma propre langue, n’est-ce pas déjà la copie de l’idée de Tolkien? Et si je crée mon continent? Avec mes propres espèces? Et mes propres méchants qui contrôlent leur propre armée? Mais si on enlève tout ça, où est le fantasy? En suivant cette pensée, le simple fait d’écrire ce style littéraire serait du copiage. Donc, il faudrait aller plus loin, trouver de nouvelles idées pour faire évoluer le fantasy. Question à dix mille euros : d’où vient le changement? On va simplifier le tout, disons qu’il provient de nouvelles idées. Question à cinquante mille euros : d’où viennent les idées? De nos sources d’inspiration. Question à cent mille euros : quelle est la source d’inspiration numéro un de la plupart des artistes? Leur vie, celle de leur entourage, les objets qui les entourent, des œuvres qu’ils ont déjà connu, bref CE QUI EXISTE DÉJÀ. N’est-ce pas un peu contradictoire? Comment le changement provient-il de ce qui existe?
Si le paragraphe précédent était totalement vrai, le changement n’existerait tout simplement pas. Si c’était vrai, on aurait épuisé l’imagination, donc rien de nouveau ne pourrait voir le jour. Mais est-ce totalement faux? Après tout, il n’est pas rare, lorsqu’on croit avoir trouvé LA bonne idée, d’être amèrement déçu quelque temps après en apprenant que quelqu’un avant nous a déjà exploité cette idée ou une autre semblable. Personnellement, quand j’écris un texte pour l’école, je n’en suis jamais totalement satisfait, car j’ai toujours en tête que ce texte a été pensé, écrit et raconté un millier de fois, à quelques différences près. Il est difficile de trouver une idée à laquelle personne avant nous n’aurait pensé quand on sait que la Terre existe depuis 4 milliards d’années, que le genre Homo existe depuis des millions d’années et que des civilisations intelligentes peuplent la planète depuis des milliers d’années. Difficile de croire que dans ces millénaires d’histoire, personne n’a eu les idées que vous et moi avons aujourd’hui. Cela expliquerait pourquoi tout ce qu’on voit à la télé, dans les livres, sur Internet, etc., se ressemble et pourquoi les gens ne cessent de copier les idées des autres. Plutôt démoralisateur, pas vrai?
Mais j’ai de la misère à le croire. Peut-être suis-je en train de nier cette vérité car je refuse d’admettre que tout existe déjà, que les changements d’aujourd’hui sont également ceux d’hier, mais après tout, l’imagination n’est-elle pas censée être infinie? Allons voir un exemple. Pourquoi Shakespeare est-il Shakespeare? Comment son œuvre est-elle devenue celle que nous connaissons aujourd’hui? Deux réponses me viennent. D’abord, Shakespeare est ce qu’il est car Shakespeare n’existait pas avant lui. Il a réussi à innover, créer quelque chose de nouveau. Ensuite, parce qu’il vivait à une époque où le contexte social, politique, économique et tout le reste l’ont influencé, lui, à créer son œuvre et, cette œuvre, à être appréciée. Shakespeare n’aurait pas écrit « Roméo et Juliette » au XXIe siècle, et s’il l’avait fait, je doute qu’il ait reçu le même succès, tout comme Stéphanie Meyer n’aurait pas écrit ni obtenu le succès qu’elle a aujourd’hui avec « Twilight » en 1500. Ces deux éléments de réponse me semblent justes. Il a donc innové à la bonne époque pour être reconnu. Mais comment? Je sais que je reviens au point de départ, mais cela veut dire que le chemin que j’ai pris n’était pas le bon. Le changement ne provient pas de ce qui existe déjà. Pas seulement de là. Alors, d’où vient-il?
Donc, tout ce long message pour en arriver là. Ce que je veux en fait, c’est votre avis sur les différentes questions que je me suis posé dans ce texte, ainsi que celle qu’on peut lire entre les lignes. Comment imiter Tolkien sans le copier? Jusqu’où peut-on parler d’« inspiration » sans entrer dans le plagiat? Si je crée moi aussi une langue, n’est-ce pas un vol d’idée? Et un continent? Et une espèce? Comment faire pour se démarquer de Tolkien tout en restant dans le fantasy? Comment être original? Comment trouver de nouvelles idées auxquelles personne n’aurait pu penser? Est-ce toujours possible? Croyez-vous que l’époque où l’on se trouve influence notre raisonnement, donc qu’il faudrait un changement dans la société pour avoir de nouvelles pensées, donc de nouvelles idées? Et, par pitié, pas de réponse du genre « Hé gamin! Relaxe! T’as que 14 ans tu seras pas écrivain demain matin! », c’est important pour moi. J’aimerais avoir des réponses écrites avec autant de sérieux que l’a été la rédaction de ce texte.
Cordialement,
Jasmeru