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Volcans
#31
Algestrond, le Haroun Tazieff de Tolkiendil Mr. Green
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#32
Fonstad fait l'hypothèse dans son Atlas que le Caradhras pourrait être un pic isolé de roche ignée et qu'il pourrait par exemple s'agir de porphyre qui peut être rouge sous une de ces formes connues.
Moi, j'ai appris à lire, ben je souhaite ça à personne.
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#33
Comme les colonnettes du Mont Saint-Michel, tu te souviens Beren ? ^^
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#34
Allez! Je continue sur ma lancée: c'est dans un volcan que Maedhros se jette.
Bon, j'y retourne.Smile
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#35
Je me permets de remonter le fuseau après la lecture fort intéressante du premier essai de The Tolkienaeum de Mark T. Hooker qui établit une comparaison bien argumentée entre Voyage au centre de la Terre de Jules Verne et Le Hobbit. Bien que le volcan en question du roman de Verne soit le volcan islandais Snæfellsjökull, Hooker souligne que dans un autre roman de Verne (Robur le Conquérant) un autre volcan réel est survolé par l'aéronef de Robur, le Mont Erebus...dont serait issu le nom de l'Erebor.
Moi, j'ai appris à lire, ben je souhaite ça à personne.
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#36
(03.12.2014, 21:37)Beren a écrit : Je me permets de remonter le fuseau après la lecture fort intéressante du premier essai de The Tolkienaeum de Mark T. Hooker qui établit une comparaison bien argumentée entre Voyage au centre de la Terre de Jules Verne et Le Hobbit. Bien que le volcan en question du roman de Verne soit le volcan islandais Snæfellsjökull, Hooker souligne que dans un autre roman de Verne (Robur le Conquérant) un autre volcan réel est survolé par l'aéronef de Robur, le Mont Erebus...dont serait issu le nom de l'Erebor.

Je rebondis sur cette vieille remarque, car je viens de lire l'article en question. Effectivement, il y a quelques parallèles notables, tout particulièrement l'usage d'un texte runique codé ou enchanté, découvert par hasard et dont le déchiffrage est aussi le fruit du hasard, pour indiquer le lieu où pénétrer sous terre dans les deux textes. Le fait que le narrateur soit également de caractère débonnaire, aimant la bonne chère et ouvertement peu aventureux est notable aussi. Les autres points me semblent moins convaincants, mais cela fait déjà pas mal.

Là où je reste déçu par Hooker, c'est qu'il prend ces coïncidences (qui sont peut-être plus que cela, effectivement) pour argent comptant et les estime suffisantes pour démontrer l'influence de Jules Verne sur Tolkien. Jamais il ne va plus loin, ni pour discuter du fait qu'il pourrait s'agir d'un hasard étonnant, mais explicable par le fait que l'artifice littéraire du texte mystérieux à l'origine d'une aventure est un classique du XIXe siècle, et notamment chez H. Rider Haggard, dont Tolkien a précisément reconnu l'influence. Il ne s'interroge guère non plus sur les possibilités qu'aurait eu Tolkien de lire Verne ou sur celles que nous aurions de déterminer si Tolkien en a eu l'occasion, ni sur le fait que Tolkien ne fasse jamais allusion à Verne dans sa correspondance publiée. En admettant l'hypothèse fondée, Hooker ne se demande pas ce que cela pourrait signifier sur le plan littéraire.

Bref, c'est une hypothèse intéressante, mais particulièrement mal analysée à mon goût. Comme souvent chez Hooker. Au final, ce qui m'a le plus intrigué est que Verne ait fait usage des runes scandinaves dans un de ses livres, et qu'il ait au passage fait allusion à Snorri Sturluson et à sa Heimskringla, des détails dont je n'avais pas gardé le souvenir, bien qu'ayant lu le livre il y a 25 ans environ. Je suis d'ailleurs un peu déçu que Verne massacre le nom de Snorri au passage (à moins qu'il ait employé une orthographe communément admise à son époque) et que son texte runique semble souffrir d'erreurs.

C'est d'ailleurs un argument qui m'inciterait à repousser l'hypothèse d'une influence : si Tolkien avait lu le texte et si l'histoire lui avait plu au point de vouloir se lancer dans une aventure souterraine de son cru, je pense qu'il n'aurait pas résisté à l'envie de lancer quelques piques à Verne pour avoir maltraité des éléments cruciaux du scénario, surtout s'il s'agissait de points auxquels Tolkien tenait, comme l'écriture runique ou la littérature scandinave. J'en veux pour preuve les nombreuses critiques qu'il adressa à Shakespeare à cause de la façon dont celui-ci employa les légendes britanniques dans Macbeth ou le Songe d'une nuit d'été.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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