Vision de Beren - Version imprimable +- Forum Tolkiendil (https://forum.tolkiendil.com) +-- Forum : Tolkiendil - www.tolkiendil.com (https://forum.tolkiendil.com/forum-4.html) +--- Forum : Arts (https://forum.tolkiendil.com/forum-16.html) +--- Sujet : Vision de Beren (/thread-2374.html) |
Vision de Beren - Ilmarë - 21.09.2005 Vision de Beren Foulant les sentiers secrets Que nul naurait trouvé Où les rossignols avaient espéré Te voir au Crépuscule danser. Comme déclinait le jour assombrit Daucune nuit ne pourrait rivaliser Sinon ta chevelure, tel un lit Que lobscurité naurait su renier. Dans leurs arbres grands élevés, ils acclament : Lúthien !! Lúthien !! Et leur chant accompagne tes pas. Où mégarant dans un rêve éveillé Tant fugace métait la réalité Et frôlait mon regard dévoré Pour contempler ô douce beauté Alors se taisait toute vie Les murmures annonçaient la venue Des hautes frondaisons, lintrus que je suis Et séchappe la Belle, allant le pied nu. Dans mon désespoir grand éperdu, je crie Tinúviel !! Tinúviel !! Comme je te prie de revenir à moi. Re: Vision de Beren - Squall-Estel - 23.09.2005 Ilmarë a écrit :Comme déclinait le jour assombrit je ne comprends décidément absolument rien à cette strophe,désolé. pourrais tu l'expliquer? - Ilmarë - 23.09.2005 Ce sont de simples métaphores "entremêlés" et non mêlés. Comparatif au Crépuscule (Tinuviel) Cheveux sombres de Luthien comparés avec la nuit> Obscurité>Mortalité (Une sorte de destin incontournable) Mais si ça ne parait pas évident, c'est que la tournure est mauvaise... - Squall-Estel - 23.09.2005 ou peut-être l'orthographe.. tes métaphores sont sans doutes entremêlées (métaphore est féminin), et si assombrit est l'épithète du jour et non un verbe conjugué, alors c'est "assombri" bon, ca donne donc Comme déclinait le jour assombri Daucune nuit ne pourrait rivaliser Sinon ta chevelure, tel un lit Que lobscurité naurait su renier. le "D'aucune nuit " me parait obscur (si j'ose dire) . ca équivaut à "aucune nuit"? ou bien à "aucune nuit de..."? de quoi? - Ilmarë - 23.09.2005 Squall-Estel a écrit :le "D'aucune nuit " me parait obscur (si j'ose dire) . ca équivaut à "aucune nuit"? ou bien à "aucune nuit de..."? de quoi?Ce n'est pas si incompréhensible alors, d'autant que le terme existe... - Squall-Estel - 23.09.2005 attends... je crois que je vois où est le pb... c'est la concordance des temps... Comme déclinait le jour assombri Aucune nuit n'aurait pu rivaliser Avec ta chevelure, telle un lit Que l'obscurité n'aurait su renier voilà... ça ma l'air de vouloir dire ca. - Ilmarë - 23.09.2005 Oui, ca ne sonne mieux, merci. - Gil-galad - 23.09.2005 Tiens, que veut dire/désigner le "Tinúniel" à l'avant-dernière ligne ? - Ilmarë - 24.09.2005 Pour ce que j'en sache sa signification peut avoir plusieurs sens. Elle désignerait "Rossignol" ou encore "Fille du Crépuscule". - Squall-Estel - 24.09.2005 il faisait allusion à ta faute de frappe Ilmarë! Juste: ton poème serait encore meilleur si tu faisais en fin de compte plus attention à l'orthographe et la grammaire... sinon on ne trouve que des morceaux de phrases incohérents et juxtaposés cela dit, j'ai pris le temps de lire attentivement et à plusieurs reprises ton poème pouir voir les formules que tu tentais d'utiliser et le poème est réllement beau... c'est pourquoi il serait dommage de le gacher par des fautes triviales de francais. Je suis sur que tu peux en faire un vrai joyau, ne t'en prive pas! - Gil-galad - 24.09.2005 Et bien justement, Squall-Estel, ne voulant pas aller trop vite j'ai cherché un peu Tinúniel mais je n'ai rien trouvé. Partant TOUJOURS sur un principe simple qui est que je ne suis pas omniscient, j'ai préféré demander à Ilmarë soit une précision sur le mot, si c'est un mot qui m'est inconnu, alors tant mieux j'ai appris quelque chose, et si c'est une erreur, et bien ce sera rectifié ! G-g - Squall-Estel - 24.09.2005 "Tinuviel! Tinuviel" est une citation en soi tout de même! De nouveau s'enfuit-elle, mais vivement il vint. "Tinuviel! Tinuviel!" Il l'appela Par son elfique nom; alors elle revint Pour enfin s'arrêter et rester un moment A écouter la voix: lors elle se tint là Et la voix exerca sur elle un charme plein; Beren vint; le destin sur Tinuviel tomba; Elle s'abandonna dans ses bras forts et grands." (vers de votre serviteur, qui n'ayant pas le SDA sous la main ne peut pas retrouver la strophe originale.) - Aragorn fils d'Arathorn - 24.09.2005 Tolkien, Chapitre 11, Un poignard dans le noir a écrit :The leaves were long, the grass was green, Pour ceux qui veulent découvrir ce merveilleux poème en version chanté par "The Tolkien Ensemble" (musique inventé par le groupe car Tolkien n'a donné aucune précision de l'air et des notes de ces chansons/poèmes" ! Voir ici - Ilmarë - 24.09.2005 Squall-Estel a écrit : il faisait allusion à ta faute de frappe Ilmarë! Ce n'est pas une faute de frappe Tinúviel s'écrit avec un accent! Ou a-t-on pu lire le contraire? Dans une traduction notoire? Sans vouloir paraître arrogante. Citation :cela dit, j'ai pris le temps de lire attentivement et à plusieurs reprises ton poème pouir voir les formules que tu tentais d'utiliser et le poème est réllement beau... c'est pourquoi il serait dommage de le gacher par des fautes triviales de francais. Merci pour le conseil Allez a mon tour une phrase commence toujours par une majuscule, c'est petit mais bon... Mais j'ai compris ce que tu tentais de me faire comprendre. Citation :Je suis sur que tu peux en faire un vrai joyau, ne t'en prive pas!Ce n'était pas mon intention. Cordialement. - Gil-galad - 24.09.2005 Je ne conteste pas l'accent, mais le TiNúniel (n ou v ?) - Ilmarë - 24.09.2005 Ah celle-là, je l'accorde totalement mea culpa. - Zelphalya - 24.09.2005 Squall-Estel a écrit :(vers de votre serviteur, qui n'ayant pas le SDA sous la main ne peut pas retrouver la strophe originale.) Il y a de tout sur Tolkiendil Le poème en VO (donné par Aragorn) : https://www.tolkiendil.com/arts/traductions/songofberenluthien.php Et une traduction proposée par Sylvain Veyrié : https://www.tolkiendil.com/arts/traductions/songofberenluthien-sve01.php - Squall-Estel - 24.09.2005 et éventuellement ma propre traduction sur le forum -------------------------------------------------------------------------------- Thibaud Mercier - Chanson de Beren et Tinúviel Les feuilles étaient longues, l'herbe était printamnière, Les ombelles de cigüe paisibles et belles, Et dans la clairière se voyait la lumière D'étoiles dans les ombres scintillant doucement. Et comme un vent béni dansait Tinuviel Sur l'invisible chant d'une flûte légère Et la claire lumière des étoiles du ciel Etait dans ses cheveux et ses doux vêtements. Là, vint alors Beren des montagnes arides, Et perdu, malheureux, il erra sous les feuilles, Et là où s'écoulait, murmurante, rapide, La Rivière des Elfes, il marchait seul au vent. Il regarda parmi les aulnes, les glaïeuls, Et vit, tout étonné, mille fleurs d'or limpide Sur la mante et les manches de la vierge, en son oeil Et ses cheveux pareils à une ombre suivant. Le doux enchantement ranima ses pieds las Sur les tristes collines condamnés à errer. Il poussa en avant voulant voir tout cela, Atteindre les rayons de lune étincelants. Par le lacis des bois de ses vertes contrées, Elle s'enfuit, légère, sur ses pieds délicats, Le laissant, solitaire, errer, encore errer Dans la vive forêt à nouveau écoutant. Il entendit là-bas souvent le son flottant Des pas aussi légers que la feuille de rose, Ou la sourdre musique sous la terre trillant, Joyeuse mélodie assourdie et teintée. Les feuilles de cigüe à présent gisaient, closes, Flétries, et une à une, soupirant doucement, Tombaient les feuilles d'or, sussurantes, moroses, Dans le bois hivernal par le vent agitées. Il la cherchait toujours, errant encore au loin Où les feuilles des ans formaient un doux tapis; A la lune luisante aux rayons argentins, A la pluie des étoiles dans les cieux frissonnants, La mante de la vierge magnifique et jolie Miroitait comme les neiges dans le lointain; Elle dansait encore, et ses pieds, sur un lit Fait de brume, scintillaient, frémissants. Quand l'hiver fut passé, elle revint; alors, Son chant soudainement libéra le Printemps, Pareil à l'Alouette qui s'envole, au trésor De la neige fondante qui s'écoule, légère. Il vit les fleurs elfiques jaillir magiquement A ses pieds, et charmé, réconforté encore, Il brûla de danser , et merveilleusement Auprès d'elle chanter sur l'herbe printamnière. De nouveau s'enfuit-elle, mais vivement il vint. Tinuviel! Tinuviel! il l'appela Par son elfique nom; alors elle revint, Pour enfin s'arrêter et rester un moment A écouter la voix. Lors, elle se tint là, Et la voix exerça sur elle un charme plein. Beren vint; le destin sur Tinuviel tomba; Elle s'abandonna dans ses bras forts et grands. Quand Beren regarda dans les yeux de la vierge, Parmi ses cheveux d'ombre, il vit là scintiller Comme en un doux miroir -lumière qui émerge, la tremblante lueur des étoiles d'argent. La douce Tinuviel, troublée, émerveillée, La plus belle des elfes, l'immortelle vierge Sur Beren répandit ses cheveux étoilés, L'enserrant dans ses bras faits d'argent miroitant. Long fut le chemin que leur traca le Destin; Par dessus les montagnes rocheuses, et bien pire: Par les salles de fer et les portes d'airain, Et des forêts de Nuit sans jour et sans jeunesse. Les mers séparatrices entre eux deux s'étendirent, Et pourtant, à nouveau ensembles à la fin, Il y a bien longtemps, superbes, ils partirent, Dans la forêt chantant sans peur et sans tristesse. |