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Pluriel de « balrog » - Version imprimable

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- Lambendil - 24.11.2004

Lomelinde a écrit :J'éviterais tout de même d'inviter Sauron, Morgoth ou Ungoliant, sans parler des Balrogs...
A propos de "balrogs" il est étonnant que Tolkien n'ait pas donné le pluriel sindarin de ce nom si souvent employé au pluriel (*belryg ?).


- Celebril - 24.11.2004

Tiens !! J'en avais jamais entendu parler, c'est vrai... J'avais jamais fait gaffe au fait qu'il ne le donnait pas Razz


- fp12 - 25.11.2004

Lambendil a écrit :A propos de "balrogs" il est étonnant que Tolkien n'ait pas donné le pluriel sindarin de ce nom si souvent employé au pluriel (*belryg ?).

faut il don utiliser des Balrog ou des Balrogs ??


- Lambendil - 25.11.2004

fp12 a écrit :faut il don utiliser des Balrog ou des Balrogs ??
C'est là tout le problème !

Balrog est une forme au singulier (correspondant au quenya Valarauko « Démon de Puissance ») et ne peut donc pas être utilisée au singulier. Ce qui fait que la forme à utiliser devrait être Balrogs (comem le fait Tolkien dans ses écrits), mais je trouve dommage d'employer ce pluriel français (et anglais) sur un mot sindarin, alors que Tolkien a toujours imaginé des formes plurielles elfiques, en sindarin comme en quenya (Dúnadan pl. Dúnedain, Teler pl. Teleri, etc.). D'où mon étonnement aussi que Tolkien n'ait pas donné le pluriel de ce nom qui apparaît pourtant fréquemment dans les récits, et souvent au pluriel...

L'avis de Helge Fauskanger (dans son article sur le sindarin) sur le sujet est le suivant :

« La diphtongue au, quand elle apparaît en syllabe inaccentuée dans le deuxième élément d’un composé, est souvent réduite à o, mais on peut présumer qu’elle devient toujours oe au pluriel. Ainsi le pluriel d’un mot comme balrog « démon de puissance » (où la partie –rog représente raug « démon ») pourrait être belroeg – à moins que l’analogie ne prévale pour produire ?belryg. »

Ma préférence personnelle irait plutôt au pluriel analogique (c.-à-d. reformé par analogie avec des pluriels réguliers comme annon pl. ennyn, dont le o ne venait pas de au) : Belryg (prononcé [bεl-ryg], où y représente un u français comme dans lune).


- Turb - 25.11.2004

Sujet scindé et déplacé


- Kirinki - 25.11.2004

La question que je me pose surtout c'est : Tolkien utilisait quelle forme lorsqu'il utilisait le mot "balrog" au pluriel?

je sais qu'il utilisait "silmarils" alors qu'il existe un pluriel elfique en "silmarili" (un ou deux "l" je ne sais plus...), donc il aurait très bien pu utiliser la forme "balrogs" mais cela reste un mystère pour moi (et je n'ai aps mon Silm sous la main désolé)...


- Lomelinde - 25.11.2004

Il a employé la forme "balrogs" lorsqu'il parlait des "Balrogs de Morgoth".
Dans The Lost Road notamment, on voit plusieurs fois écrit "balrogs"

Sinon pour information, je viens d'apprendre ma nomination comme responsable de la section Langues de Tolkiendil ainsi que de la partie du forum qui lui est dévolue. Twisted Evil


- Kirinki - 25.11.2004

Merci et mes félicitations alors! Wink


- Belgarion - 25.11.2004

Comme il est écrit dans la tra&duction de Ledoux : Qu'il soit loué avec de grandes louanges !


- Kirinki - 25.11.2004

Ce que je trouve très étonnant aussi c'est que pour un mot aussi souvent utilisé que "balrog" il n'y ait pas d'entrée dans les Etymologies.

Il y a bien l'entrée "bal" mais balrog n'est pas donné en exemple...


- Lambendil - 25.11.2004

Malaelin a écrit :Ce que je trouve très étonnant aussi c'est que pour un mot aussi souvent utilisé que "balrog" il n'y ait pas d'entrée dans les Etymologies.

Il y a bien l'entrée "bal" mais balrog n'est pas donné en exemple...
regarde à l'entrée RUK- ! Wink


- Kirinki - 25.11.2004

Ah! j'avais cherché à "rauk" je n'étais pas passé loin donc! merci en tout cas.


- Lambendil - 25.11.2004

Il n'y avait pas de diphtongues originales en quendien primitif : celles-ci ont été formées soit par "renforcement" vocalique (RUK- "peur" > *raukô > Q. rauko "démon"), soit par transformation d'une semi-consonne en voyelle, généralement suite à la perte d'une autre voyelle (AYAK- "pointu, aigu" > *ayakâ > *ay'ka > Q. aica "aigu" ; NÁYAK- "douleur" > *náyakê > nay'ke > Q. naice "douleur").