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Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Version imprimable +- Forum Tolkiendil (https://forum.tolkiendil.com) +-- Forum : Tolkiendil - www.tolkiendil.com (https://forum.tolkiendil.com/forum-4.html) +--- Forum : Arts (https://forum.tolkiendil.com/forum-16.html) +--- Sujet : Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim (/thread-2450.html) Pages :
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- Zelphalya - 02.06.2006 Squall-Estel a écrit :Pardon d'avoir été un peu longTu appelles ça long ?? ![]() Le forum est fait pour les longs discours tant que la longueur ne perd pas le lecteur. Et je trouve que d'avoir l'explication sur ce point, c'est très intéressant. Car même si on essaye de comprendre ce que veut dire un auteur à travers son oeuvre, je trouve qu'il est d'autant plus intéressant d'avoir son explication claire et précise. ![]() - Squall-Estel - 02.06.2006 Quand j'étais petit, en première, notre prof nous faisait analyser un poème et on n'arrivait pas à croire qu'on pensait à des trucs aussi compliqué quand on écrivait des vers. Je dois avouer qu'on avait tort et que c'était le prof qui avait raison ![]() Le plus dur finalement, c'est de faire quelque chose d'original, et de réussir à écrire des vers qui soient lisibles tout en étant personnels. - Nerdanel - 03.06.2006 De faire de la belle poésie qui se tient en fait ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Squall-Estel - 05.06.2006 en gros, oui ![]() C'est comme pour de l'improvisation au piano: la plupart du temps on ressort des "enchaînement" connus, il faut connaître la technique (doigtés, accords, harmonies, etc...) pour pouvoir l'utiliser sans même y penser... et cependant ce n'est pas tout à fait suffisant, il faut également avoir l'inspiration et savoir la retranscrire. Dur, dur d'avoir les deux en même temps ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Squall-Estel - 16.06.2006 La suite du récit de la bataille du Pellennor, avec l'entrée en Scène de la fameuse Eowyn, et d'un jeune premier ![]() Un voile de Douleur et de Nuit est tombé... ...Et l'Ombre s'ébrouant exhale des Ténèbres. Elle agite ses grandes ailes, De sa gueule jaillit un cri rauque et funèbre, Une plainte dure et cruelle. Ses griffes sur le sol, d'un geste malhabile Lacèrent la terre et les corps, Et l'oiseau monstrueux, gluant ptérodactyle, Titube, comme enivrée de Mort. Mais un Ange brillant tout d'un coup s'est dressé. Le fidèle Dernhelm à la voix claire et belle Se tient devant son souverain; Des larmes sur ses joues doucement étincèlent Et perlent à ses yeux d'airain. Le capitaine Noir croit en sa destinée: Aucun homme ici-bas ne pourra le tuer. Et un étrange rire éclate brusquement: Tombe le heaume du secret, Et le visage blond d'Eowyn de Rohan Devant le Nazgûl apparait! ... Les yeux rouges de Feu fixent les yeux d'acier... ...L'oiseau-serpent se love et ses crocs fendent l'air, Mais d'un geste éclatant la vierge guerrière Esquive, et son épée d'une frappe rapide Tranche le cou tendu de la bête morbide, Qui s'effondre comme une masse. Du naufrage s'élève avec un cri de haine Le Seigneur des Nazgûl: sa rage se déchaîne, Sa masse d'armes vole, et un coup meurtrier S'abat sur Eowyn; son bras, son bouclier, Se brisent comme de la glace. Mais quel est cet éclat de lumière d'or Qui jaillit brusquement au milieu des corps? Le jeune Meriadoc, l'écuyer hobbitla Qui dans l'armée avait accompagné le Roi, Le jeune Meriadoc surmontant son horreur Au secours d'Eowyn se jette avec fureur, Et la poigne fragile qui la tient fermement Rassemble son courage et, d'un vif mouvement Plante la vive dague au niveau du tendon. Et tombe le Nazgûl, et hurle le démon: Eowyn rassemblant ses forces vacillantes Enfonce son épée dans l'Ombre trébuchante, Et comme un ouragan de ténèbres vaincues, Comme une explosion de sombres flammes nues, Avec un dernier cri jaillissant vers les cieux Le Seigneur des Nazgûl disparait de leurs yeux, Et jusqu'à Barad-dûr son hurlement de Mort Résonne comme un sombre cor. RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Zelphalya - 16.06.2006 Esquive, et son épée d'une frappe rapide Frappe le cou tendu de la bête morbide, Je trouve dommage la répétition, elle fait butter, elle devrait pourtant donner un "coup" une rapidité mais je n'arrive pas à la ressentir. Nazgûl Holbytla au singulier, Holbytlan au pluriel (t'as pas ton A&H ? ![]() Barad-dûr RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Squall-Estel - 16.06.2006 Zelphalya a écrit :Esquive, et son épée d'une frappe rapide Correction 1: Esquive, et son épée d'une frappe rapide Tranche le cou tendu de la bête morbide (c'était ce qu'il y avait marqué sur mon brouillon ![]() Corrrection 2: Le jeune Meriadoc, l'ecuyer hobbitla Qui dans l'armée avait accompagné le Roi, Le jeune Meriadoc surmontant son horreur Au secours d'Eowyn se jette avec fureur: (Ca ce n'était pas ce qu'il y avait marqué sur mon brouillon ![]() Correction 3: ok Merci de tes remarques ! RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Turb - 03.02.2007 Il faudrait établir une version définitive, revue et corrigée de ce poème, je pense qu'il le mérite ! RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Squall-Estel - 03.02.2007 Etant donné que je préfèrerais retoucher le passage avec Eowyn (si j'en ai le temps) je proposerais ceci en version définitive: La dernière charge de Théoden Des étoiles de sang dans la nuit ont surgi : Les feux d'alarme du Gondor ; Répondant à l'appel, les Rohirrim ont pris Les armes contre le Mordor. Des échos de tambours dans la Nuit ont chanté ; Guidée par les hommes sauvages, Dans la forêts passant, l'Armée a emprunté Des chemins de l'ancien âge. Les sabots du Rohan dans la Nuit sont passés, L'Angoisse dans l'âme et le coeur, L'Ombre planant sur eux comme un souffle glacé Brassant des sanglots et des pleurs... _Et Theoden le Grand des collines du Nord Contemple le champ de bataille, La monstrueuse gloire des armées du Mordor Meuglant ainsi que du bétail. L'effroyable puissance dans la Nuit exultant Semble accabler Eorlingas ; Dans les ombres courbé, il chancelle un instant Près de retourner sur ses pas. _Mais un éclair soudain déchire les ténèbres : Minas Tirith éblouissante Se dresse, incendiée, blanche Flèche funèbre, Agonisante et belle mais debout! mais vivante ! Debout Eorlingas ! Et gronde le tonnerre, Et chante le coq insouciant, Et hurle Theoden d'une voix forte et claire Comme un ressort se redressant ! Plus forte que l'orage au pied du Pelennor, Plus belle que mille ouragans, Plus mouvante que l'eau, la tempête des cors Déchaîne son flot éclatant ! _Agile, impétueux, cheval blanc sur fond vert, Porté par la fureur et le vent de la guerre Filant comme la foudre et comme elle frappant Au secours du Gondor s'avance le Rohan... Carnage ! Gloire et chants ! Terreur et épouvante ! Quel est ce feu soudain, cette flamme puissante, Cette force qui va planant sur la colline Et qui sur son passage tue, massacre et décime ? Le Roi des Rohirrim sur le blanc Nivacrin Brille tel un Soleil apportant le Matin : Les ténèbres brûlées gémissent et s'enfuient Comme au chant de l'aurore est balayée la nuit, Et, joyeux combattants, sabots de la Colère, Les Rohirrim frappant de leurs lances de fer Percent les rangs serrés du Mordor gémissant ; Et tout d'un coup l'Armée d'Eorl éclate en chants. L'éclair inattendu a secoué l'orage. Orques et Suderons tels des fétus de paille Sont pris au dépourvu sur leur champ de bataille Balayés tout un coup par cette déferlante D'hommes et de chevaux ; par cette aube puissante Qui a percé soudain le manteau de ténèbres ; Puis par ce chant beau et funèbre. Pour l'obscur Ennemi c'est un sombre présage. Mais l'être terrifiant qui conduit l'Armée Noire A de l'expérience et un vaste savoir ; Ce nouvel adversaire, il saura le briser Car jamais aucun homme ne pourra le tuer. Le Seigneur des Nazgúl retourne sur ses pas Pour reprendre en main le combat. Au bord du Pelennor la bataille fait rage... ...Le Roi des Rohirrim galope sur la plaine Cherchant des monstres à tuer ; Au loin, deux yeux perçants l'observent avec haine, Voyant la bannière isolée, Le chef des cavaliers ennemis se prépare A lancer une contre-attaque ; D'un cri strident, il fait brandir son étendard Serpent Noir sur fond écarlate... Et la cavalerie s'agite et se déploie Ainsi qu'une vivante toile, Et mille cimeterres brillent avec éclat Comme un scintillement d'étoiles. Théoden d'un regard aperçoit la menace Et fait virvolter son coursier, "N'attendons pas l'assaut ! Debout Eorlingas!" Hurle-t-il a ses cavaliers ! Et Rohan de nouveau déploie ses grandes ailes Prenant un glorieux envol, La bannière du Roi resplendit dans le ciel Avec une vitesse folle ! Filant l'une vers l'autre, les deux cavaleries Galopent, enivrées de fureur infinie, Suderons tels l'orage, Rohirrim tels l'éclair ! Dans le vent tourbillonnent cheveux comme crinières, Et dans chaque poitrine au souffle incandescent Un coeur cogne, rythmé par le martèlement Des sabots... Lance au poing, sabre et épée au clair, Serpent noir sur fond rouge, cheval blanc sur fond vert, Mordor et Rohirrim avec rage s'affrontent ! Grand fut le choc de leur rencontre. Les suderons étaient bien supérieurs en nombre, Mais la furie des Rohirrim Désarçonna bientôt les cavaliers de l'ombre ; Leur hardiesse fut sublime ! Et au milieu de tous, au sommet de sa gloire Combattait Theoden le Grand ; Comme un dieu de jadis il brillait dans le noir Et chantait tout en massacrant ! Il abattit lui-même leur sanglant étendard. _Alors, tournant bride et fuyant, Tous ceux des cavaliers restants du Serpent Noir Disparurent en gémissant. _Mais qu'est ce vent soudain étouffant de ténèbres ? Quel est ce souffle froid sur la plaine funèbre ? Horreur ! Quel est ce cri perçant comme une lame, Cette voix démoniaque qui lacère les âmes, Ce sifflement mordant ainsi que du venin ? Toute étoile est noyée, toute flamme s'éteint ! O douleur, O douleur ! Manteau de désespoir ! L'aurore est balayée par un vent de Nuit noire... Le Roi des Rohirrim se dresse dans la Nuit : "Debout Eorlingas !"... Mais tout espoir a fui, La terreur est trop grande et l'Ombre trop glacée, Les chevaux fous de peur, les hommes terrifiés, Tous gémissent et tombent ; et le blanc Nivacrin Dans sa folie chutant a scellé le Destin De Theoden tombé au milieu de sa gloire Vaincu par l'Epouvante Noire. J'ai effectué deux ou trois retouches de ponctuation et corrigé deux ou trois fautes d'inattention qui restaient. As-tu reçu mon MP? RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Juliεη - 03.02.2007 Franchement, j'ai jamais rien vu de plus BEAU (même selon Kant). Perso, les poésies épiques sont mes préférées et dans celui-ci tu arrives sublimement à manier les sentiments du lecteur (Milles excuses de t'avoir mal jugé, je craignais que Baudelaire n'ait eu des effets néfastes sur ton art ![]() ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Samwise - 03.02.2007 J'aime bien les critiques constructives de ce genre... ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Juliεη - 03.02.2007 patience! je te sors la vraie critique dès que je peux. (ne pas prendre compte de ce message: je ne suis pas arrivé à justifier par le biais d'une critique assez élaborée mon opinion. Je dirai tout simplement que ce poème est beau de par la maîtrise du rythme et des ressentis du lecteur. Quant à toi cher Samwise, tu peux lever les yeux trois fois plus haut, je ne peux rien te reprocher) RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Elros Tar-Minyatur - 04.02.2007 C'est peut-être étrange, mais la dernière partie publiée de l'épopée (avec Eowyn) me rappelle furieusement une scène de la tragédie grecque d'Andromaque. ![]() Joli travail en perspective ! Et un rythme exaltant ! Citation :l'ecuyer hobbitlaécuyer non ? Elros RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Squall-Estel - 04.02.2007 effectivement, correction effectuée. Andromaque? La comparaison est flatteuse, merci ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Lomelinde - 19.02.2007 Corriger Éorlingas en Eorlingas. D'ailleurs cette erreur se répète dans l'encyclopédie avec les pages Éorl le Jeune et Serment d'Éorl. ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Zelphalya - 19.02.2007 Et elle est déjà corrigée dans la prochaine version. Parlant d'orthographe, je n'ai pas mon A&H sous la main, hobbitla est correct ? ce n'est pas plutôt holbytla ? RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Lomelinde - 20.02.2007 holbytla, pl. holbytlan [v.a. hol ‘trou, creux’ + v.a. bytla, bylda ‘bâtisseur, constructeur’] terme employé par les Rohirrim pour désigner les Semi-Hommes, sensé être l’étymon du terme Hobbit(s), s. Perian, pl. géné. Periannath. [RC p. 2 ; SdA III-7 p. 600] RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Squall-Estel - 20.02.2007 Correction effectuée dans le post principal. Mais quand tu dis "corriger Éorlingas en Eorlingas", c'est Éorlingas ou Eorlingas qui est correct ? Parce que, ne sachant faire que des E et non des É, jusqu'ici, je n'avais mis que des Eorlingas ![]() RE: Thibaud Mercier: La charge des Rohirrim - Zelphalya - 20.02.2007 Eorlingas. On a Éowyn, Éomer mais Eorl sans accent. ALT 0201 = É |