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L'originalité, ou comment imiter sans copier : est-ce possible?
#1
Voici un long texte qui m'a pris beaucoup de temps à rédiger. J'ignore si je le poste au bon endroit, car ça ne concerne pas tout à fait l'oeuvre de Tolkien en particulier, plutôt la création de n'importe quelle oeuvre. Je laisse donc ça à la juridiction des modérateurs.

Ce sujet n’a pas de but précis, c’est simplement parti d’une question que je me suis posée et qui restera sans doute sans réponse (du moins sans véritable bonne réponse). Je tiens à vous dire que, même dans ma tête, c’est assez confus. Je vais m’efforcer de rendre ça clair, structuré et logique, mais il se peut que ça ne fonctionne pas et que le tout reste plutôt incompréhensible…

Donc, laissez-moi vous expliquer. Depuis que j’ai 9 ans (j’en ai presque 15 aujourd’hui), je rêve de devenir écrivain. Je peux déjà lire dans vos pensées les « Encore un gamin qui croit avoir du talent! » et les « Pff! Ce gosse est trop nul. Jamais il ne sera le nouveau Tolkien! » Mais je vous arrête tout de suite, il n’est pas question de ça. Ma passion pour la littérature est apparue quand j’ai découvert ce style que nous aimons tous : le fantasy. J’ai découvert Tolkien quelques années plus tard, avec les films de Peter Jackson. Quand j’ai décidé d’en apprendre plus sur le Seigneur des Anneaux, j’ai découvert l’immensité de l’œuvre de cet auteur : les langues qu’il a créées, les continents qu’il a inventés, la mythologie qu’il a imaginée, etc. Pour moi, c’était clair comme de l’eau de roche : je ne voulais pas être un simple auteur de romans, je voulais avoir une œuvre aussi grande que celle de J.R.R. Tolkien.

J’ai découvert Tolkiendil il y a quelques jours, en fait. Et comme à toutes les fois où je redécouvre Tolkien, j’ai toujours une foule de scénarios qui me viennent en tête (scénarios que je n’élaborerai pas tout de suite, je n’ai que 14 ans; je le fais surtout pour m’amuser). L’une des choses très importantes pour moi, c’est de toujours respecter le travail des autres, et j’entends par là les idées, l’imagination, etc. Le plagiat, c’est définitivement non pour moi. C’est alors que je cherchais un scénario de fantasy qui ne serait pas semblable au Seigneur des Anneaux ou à tout autre œuvre de Tolkien que je me suis posé la question : « Est-ce vraiment possible? »

Ça peut sembler stupide à première vue, mais réfléchissez-y. On vit dans une société où, je trouve, les gens ne sont pas imaginatifs. Les films d’aujourd’hui sont des remakes des années 60 (pas tous, j’en conviens, mais quand on y pense, plusieurs sont en effet de vieux films qu’on a adapté au XXIe siècle), les chanteurs se copient entre eux (écoutez du Rihanna, Lady Gaga, Black Eyed Peas, Madonna, ça revient au même : des gens qui ne savent pas chanter, qui modifient leur voix et qui font des vidéoclips avec des femmes presque nues), etc. Puis, je me suis demandé si ce principe s’appliquait aussi à la littérature. Je ne suis pas là pour dénigrer vos artistes préférés (surtout pas Tolkien!), mais pensons-y bien. Je vais prendre pour exemple deux œuvres de fantasy : le Seigneur des Anneaux de Tolkien et le Cycle de l’Héritage (Eragon, l’Aîné, Brisingr et un quatrième opus encore inconnu) de Christopher Paolini. Tolkien, qui a publié le Seigneur des Anneaux dans les années 40, a créé un tout nouveau monde : il a conçu un nouveau continent, a inventé des langues, a utilisé des espèces comme les Nains et les Elfes, etc. Les méchants du Seigneur des Anneaux (sans trop entrer dans les détails) : Sauron, être maléfique assez puissant pour régner sur la Terre du Milieu; Saroumane, mage très puissant au service de Sauron; et l’armée d’Orques et d’Hommes corrompus qui sont contrôlés par ces derniers. Plutôt innovateur pour l’époque.

Maintenant, intéressons-nous au Cycle de l’Héritage. Paolini est en train de finaliser le tome 4 (le premier tome est paru en 2003 je crois, soit 60 ans après le Seigneur des Anneaux). Il a créé un tout nouveau monde lui aussi : il a conçu un nouveau continent (L’Alagëisia), a inventé des langues (Ancien langage, langage des nains, langage des Urgals), a utilisé des espèces comme les Nains et les Elfes, etc. Quant aux méchants du Cycle de l’Héritage, on a (encore sans aller trop en profondeur) : Galbatorix, être maléfique assez puissant pour régner sur l’Alagaësia; Durza, un Ombre (qui est en fait un sorcier, si vous voulez mon avis) très puissant au service de Galbatorix; et l’armée d’Urgals et d’Hommes corrompus qui sont contrôlés par ces derniers. Dites, ça vous rappelle rien ça?

Mais peut-on réellement accuser M. Paolini de plagiat? Après tout, Tolkien n’a pas inventé le fantasy, il l’a popularisé. Avant lui, les Elfes et les Nains n’existaient que dans de vieilles mythologies et dans de vieux contes (OK, peut-être pas juste là, mais le fantasy n’était pas très connu à l’époque; Tolkien n’est pas considéré comme le « père du fantasy » pour rien!). Donc je crois que le terme « plagiat » ne s’applique pas vraiment, mais personnellement, je serais inconfortable à l’idée d’inventer mon propre monde de la même manière que Tolkien a inventé le sien. Cette inspiration serait plus du copiage à mon avis.

Alors comment faire? Si je veux réaliser mon monde, comment faire pour ne pas arriver au même résultat de Tolkien, sauf que le quenya s’appellerait « ytrafgap » et les Elfes auraient la peau verte? Ce que je veux dire, c’est que si je crée moi aussi ma propre langue, n’est-ce pas déjà la copie de l’idée de Tolkien? Et si je crée mon continent? Avec mes propres espèces? Et mes propres méchants qui contrôlent leur propre armée? Mais si on enlève tout ça, où est le fantasy? En suivant cette pensée, le simple fait d’écrire ce style littéraire serait du copiage. Donc, il faudrait aller plus loin, trouver de nouvelles idées pour faire évoluer le fantasy. Question à dix mille euros : d’où vient le changement? On va simplifier le tout, disons qu’il provient de nouvelles idées. Question à cinquante mille euros : d’où viennent les idées? De nos sources d’inspiration. Question à cent mille euros : quelle est la source d’inspiration numéro un de la plupart des artistes? Leur vie, celle de leur entourage, les objets qui les entourent, des œuvres qu’ils ont déjà connu, bref CE QUI EXISTE DÉJÀ. N’est-ce pas un peu contradictoire? Comment le changement provient-il de ce qui existe?

Si le paragraphe précédent était totalement vrai, le changement n’existerait tout simplement pas. Si c’était vrai, on aurait épuisé l’imagination, donc rien de nouveau ne pourrait voir le jour. Mais est-ce totalement faux? Après tout, il n’est pas rare, lorsqu’on croit avoir trouvé LA bonne idée, d’être amèrement déçu quelque temps après en apprenant que quelqu’un avant nous a déjà exploité cette idée ou une autre semblable. Personnellement, quand j’écris un texte pour l’école, je n’en suis jamais totalement satisfait, car j’ai toujours en tête que ce texte a été pensé, écrit et raconté un millier de fois, à quelques différences près. Il est difficile de trouver une idée à laquelle personne avant nous n’aurait pensé quand on sait que la Terre existe depuis 4 milliards d’années, que le genre Homo existe depuis des millions d’années et que des civilisations intelligentes peuplent la planète depuis des milliers d’années. Difficile de croire que dans ces millénaires d’histoire, personne n’a eu les idées que vous et moi avons aujourd’hui. Cela expliquerait pourquoi tout ce qu’on voit à la télé, dans les livres, sur Internet, etc., se ressemble et pourquoi les gens ne cessent de copier les idées des autres. Plutôt démoralisateur, pas vrai?

Mais j’ai de la misère à le croire. Peut-être suis-je en train de nier cette vérité car je refuse d’admettre que tout existe déjà, que les changements d’aujourd’hui sont également ceux d’hier, mais après tout, l’imagination n’est-elle pas censée être infinie? Allons voir un exemple. Pourquoi Shakespeare est-il Shakespeare? Comment son œuvre est-elle devenue celle que nous connaissons aujourd’hui? Deux réponses me viennent. D’abord, Shakespeare est ce qu’il est car Shakespeare n’existait pas avant lui. Il a réussi à innover, créer quelque chose de nouveau. Ensuite, parce qu’il vivait à une époque où le contexte social, politique, économique et tout le reste l’ont influencé, lui, à créer son œuvre et, cette œuvre, à être appréciée. Shakespeare n’aurait pas écrit « Roméo et Juliette » au XXIe siècle, et s’il l’avait fait, je doute qu’il ait reçu le même succès, tout comme Stéphanie Meyer n’aurait pas écrit ni obtenu le succès qu’elle a aujourd’hui avec « Twilight » en 1500. Ces deux éléments de réponse me semblent justes. Il a donc innové à la bonne époque pour être reconnu. Mais comment? Je sais que je reviens au point de départ, mais cela veut dire que le chemin que j’ai pris n’était pas le bon. Le changement ne provient pas de ce qui existe déjà. Pas seulement de là. Alors, d’où vient-il?

Donc, tout ce long message pour en arriver là. Ce que je veux en fait, c’est votre avis sur les différentes questions que je me suis posé dans ce texte, ainsi que celle qu’on peut lire entre les lignes. Comment imiter Tolkien sans le copier? Jusqu’où peut-on parler d’« inspiration » sans entrer dans le plagiat? Si je crée moi aussi une langue, n’est-ce pas un vol d’idée? Et un continent? Et une espèce? Comment faire pour se démarquer de Tolkien tout en restant dans le fantasy? Comment être original? Comment trouver de nouvelles idées auxquelles personne n’aurait pu penser? Est-ce toujours possible? Croyez-vous que l’époque où l’on se trouve influence notre raisonnement, donc qu’il faudrait un changement dans la société pour avoir de nouvelles pensées, donc de nouvelles idées? Et, par pitié, pas de réponse du genre « Hé gamin! Relaxe! T’as que 14 ans tu seras pas écrivain demain matin! », c’est important pour moi. J’aimerais avoir des réponses écrites avec autant de sérieux que l’a été la rédaction de ce texte.

Cordialement,
Jasmeru
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#2
Citation :Il a réussi à innover, créer quelque chose de nouveau.

Justement, Shakespeare a surtout réutilisé des contes et des légendes qui existaient déjà auparavant, tout en les adaptant (y compris pour Roméo et Juliette).

Sinon, pour comprendre un peu mieux comment écrire de la fantasy qui ne soit pas inspirée par Tolkien, suffit de commencer par lire des auteurs qui ne se sont pas inspirés de Tolkien. Dans le désordre, on peut déjà citer Howard, Lovecraft, Bradley ou Le Guin (cycle de Terremer). Et pour approfondir, rien de mieux que de lire les anciens textes arthuriens et de jeter un œil aux meilleures adaptations modernes (en faisant une escale via The Idylls of the King si tu es anglophone) : c'est une vraie leçon sur la différence entre réutilisation de motifs et plagiats.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#3
En art, c'est comme en Chimie, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

Il n'existe PAS d'oeuvre totalement nouvelle pour laquelle l'auteur n'aurait été influencé et inspiré par rien. En cherchant bbien, on trouve toujours. Si tu regardes un peu l'Histoire de l'art, tu t'apercevras que ça a toujours été comme ça. Même les rupture qui ont l'air radicale se basent sur quelque chose d'autre. L'originalité, c'est plus une combinaison novatrice que des éléments nouveau. Le terme plagiat a une définition bien précise : lis la pour bien t'en imprégner, parce que là, tu le prends dans un sens beaucoup trop large.

Vois ce qui t'inspire, ce que tu veux exprimer. Pour le reste, sois tout bêtement toi même. Ca ne veut pas dire que tu seras "original". Mais si tu cherches à être "original", tu n'arriveras à rien. Aucun artiste ne cherche d'abord à faire "original". L'originalité n'est pas en soi le but de celui qui écrit/dessine/compose de la musique. Alors que si tu cherches à être sincère, tu as une petite chance de faire quelque chose d'original à l'arrivée. Pour ça il faut étudier et bosser, étudier et bosser encore, étudier et bosser toujours.

Petite précision : Tu ne seras clairement pas écrivain demain. Mais commencer maintenant est une bonne idée car il faut, en général, des années de travail avant de commencer à faire quelque chose de potable. Bon courage ! ^^
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#4
Et l'originalité existe encore aujourd'hui, que ce soit en musique ou en littérature. Mais il faut dépasser les têtes de gondole, évidemment... même s'il y aurait de quoi remplir facilement un Billy d'Ikea avec les plagiaires de Tolkien (Paolini, Brooks, Kay...).
The gods forgot they made me, so I forget them too
I listen to the shadows, I play among their graves
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#5
Les œuvres de fantasy sont légions de nos jours, la vague s’intensifie même largement avec des adaptations qui permettent de passer de l’écrit au visuel en passant par l’auditif ou sur tout autre support. C’est vrai que beaucoup de choses ont déjà été pensées et qu’on arrive souvent à une sorte de réadaptation…

L’avantage qu’avait un Tolkien, Jules Vernes et autre HG Wells (outre l’imagination, la volonté et autres qualités qui leurs étaient propres) c’est qu’il y’avait pas ou peu de « concurrence ». De nos jours tout est médiatisé et dès qu’une « bonne idée » sort elle se doit d’être copié jusqu’au trop plein (regarde le nombre de livres, jeux, films sur les vampires sortis ces derniers temps, c'est à en vomir!). Ca en atteint des propensions où l’on ne sait plus ce qui a été fait en premier.

Pour faire des choses réellement nouvelles il te faudrait une magnifique idée jamais ou peu exploitée (t’es jeune, t’as toute une vie pour trouver), encore faut il que tu sois publié, que ça accroche et que tu sois reconnu (sans oublier l’adage que l’on a souvent tort d’avoir raison ou une bonne idée trop tôt). Bref, c'ets pas gagné...

Sinon tu peux toujours trouver un créneau qui est ou a été peu ou pas exploité ou dont le genre serait à renouveler pour l’adapter à l’évolution de notre société. Dans ce domaine il est quelques idées exploitables où je suis étonné de ne pas voir + de gens s’y intéresser comme « le livre dont vous êtes le héros sur internet » ou les jeux de rôles en ligne par forum adapté à une masse importante de joueurs (ou alors c’est en cours et ça va venir d’ici peu).

Bref, ne te cantonne pas à une catégorie et à un seul support. La société actuelle dit qu’il faut faire du multifonction et du jetable, sans doute peux tu trouver de bonnes idées dans ces principes...
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#6
Cher Jasmeru,
pourquoi écris-tu ? ici sur ce forum, sur ton ordinateur ou dans tes cahiers ? la gloire ? l'éternité ? la reconnaissance ?

Tu ne trouveras pas de réponses ici, rien qui te bouleverse et te grandisse ! Tu ne prendras, malgré la justesse des réponses, que ce que tu peux, veux, crois...

un créateur est soit fou soit vieux. Ne cherche rien... fais, c'est tout... confronte, affronte, coltine...
Eothain
ma lance, mon cheval... ma pipe !
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#7
C'est en forgeant qu'on devient forgeron. Bon après c'est pas évident qu'on deviendra un bon forgeron mais en tout cas il faut de l'entrainement si on veut y parvenir (hormis exception de talent inné).

Je pense un peu comme Eothain, il ne faut pas trop se poser de question. Après tout, Tolkien n'écrivait à l'origine pas pour être publié, c'est peut-être aussi ça sa "chance" (en plus du manque de concurrence).
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#8
Merci à tous pour vos réponses qui m'éclairent déjà beaucoup plus. Il est vrai que la solution serait de tout simplement écrire ce que je veux, sans me comparer à d'autres artistes pour être sûr de ne pas les copier. Mais en même temps, le message de Meneldur me fait un peu changer d'avis. Qu'est-ce qui nous dit que les auteurs qu'il a nommé (Paolini, Brooks et Kay) n'ont pas justement suivi ce conseil? Peut-être ont-ils seulement écrit ce qu'ils veulent, comme ils le veulent, mais n'empêche qu'on les étiquette quand même de « plagiaires. »

Je crois qu'au fond, c'est ce que je redoute le plus. Je me disais bien qu'écrire, tout simplement écrire sans contrainte, c'était ça que je devais faire. Mais si en bout de ligne, on se fait pointer du doigt et on se fait traiter de copieur sans qu'on ne reconnaisse l'effort qu'on a mis dans la création, c'est bien moins intéressant. Mais peut-être que c'est dans la nature des choses, et qu'on y peut rien. Des propositions pour éviter cela? Bien entendu, je vais continuer à travailler dur (quoique c'est vrai que je suis pas trop pressé) et je n'oublierai pas vos sages conseils.
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#9
(15.07.2010, 19:26)Jasmeru a écrit : Qu'est-ce qui nous dit que les auteurs qu'il a nommé (Paolini, Brooks et Kay) n'ont pas justement suivi ce conseil? Peut-être ont-ils seulement écrit ce qu'ils veulent, comme ils le veulent, mais n'empêche qu'on les étiquette quand même de « plagiaires. »

Simplement. Si l'auteur revendique sa propre inspiration mais que des parties de son texte sont des copies de Tolkien. En général, les personnes qui s'inspirent sans plagier n'hésitent pas à dire de qui ils se sont inspirés, à leur faire honneur. Les autres sont des plagiaires Razz
What's the point of all this pedantry if you can't get a detail like this right?
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#10
Citation :Qu'est-ce qui nous dit que les auteurs qu'il a nommé (Paolini, Brooks et Kay) n'ont pas justement suivi ce conseil? Peut-être ont-ils seulement écrit ce qu'ils veulent, comme ils le veulent, mais n'empêche qu'on les étiquette quand même de « plagiaires. »

Toutes les choses intéressantes dans la vie comportent une dose de risque. A toi d'être le plus honnête possible... Mais aussi de te blinder et de te préparer à en entendre des vertes et des pas mûres. Tu ne pourras pas, même si tu es un bon, n'entendre que des éloges. Tu entendras aussi ton lot de méchanceté(Tu apprendras à les reconnaitre des critiques car les méchancetés ne seront pas argumentées). Et aussi des critiques justifiées qui t'aideront à avancer en pointant tes défauts.

Ces mêmes défauts, d'ailleurs, peuvent être intéressant. Quand j'étais en fac, un de mes camarades m'enjoignait de faire de mes défaut un "style". Je considère que c'est un bon conseil, même si ça demande beaucoup de travail...
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#11
parce que tu as la prétention, Jasmeru, de te situer au niveau d'auteurs publiés ?
cesse tes prétentions et peut-être réussiras-tu quelque chose ! Crois-tu que quelqu'un te lira ?

je répète ma question : pourquoi écris-tu ? Si tu écris pour la gloire alors oui interroge toi sur la nécessité de l'originalité parce qu'il te faudra marquer ton temps ! Tu veux être reconnu comme un auteur majeur qui aura révolutionné la littérature par sa vision unique ! Alors oui il faut s'interroger, mais ne serait-ce pas une question artificielle ?

Créer c'est juste lâcher ses tripes et c'est bien ça le plus difficile ! Voilà pourquoi seuls les fous ou les vieux peuvent le réussir, l'un parce qu'il ne reconnaît et n'aperçoit aucune limite, l'autre parce qu'il sait qu'il ne sait rien et que rien n'a d'importance surtout pas la reconnaissance ou la gloire.

Je n'ai bien qu'une seule chose d'importante à te dire fonce tête baissée et fais les erreurs. Peut-être auras-tu l'humilité de les assimiler, de les accepter et d'en rire.
Eothain
ma lance, mon cheval... ma pipe !
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#12
Tant que ton héros n'a pas eu les parents tué par des méchants et qu'il veut se venger en devenant le plus fort et en tuant le chef des méchants qui est encore + méchant que le plus méchant de tous les méchants tu tiens le bon bout (certains reconnaîtront 50% des backgrounds de jeux en ligne ^^)...

Chose importante avant de commencer: fais toi une trame de l'histoire, des peuples, coutumes et autres éléments à intégrer à ton récit. Partir trop vite t'obligera à faire de nombreux ajustements qui t'agaceront assez vite...

Commence donc par un genre d'encyclopédie à côté de laquelle tu fera un genre de "livre à bonnes idées" que tu noteras dès qu'elles t'arriveront en tête afin de ne pas les perdre, cela te permettra de pimenter ton histoire.

Sinon pour développer ton écriture il reste encore quelques jeux de rôles en ligne interressants (attention, prendre des jeux avec de fortes possibilités roleplay comme les shards d'ultima online) sur lesquels tu pourras jouer et écrire. Cela te permettra de développer un peu ton style, confronter des points de vues et raconter les histoires de ton personnage qui seront commentées par les autres joueurs si tu leurs demande gentillement leurs avis.
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#13
Merci à tous pour vos réponses qui me donnent matière à réflexion. Je vais méditer là-dessus, peut-être vais-je commencer tranquillement à élaborer des idées, mais je vous promets que je vais continuer à travailler sur ça.

(16.07.2010, 12:10)Eothain a écrit : parce que tu as la prétention, Jasmeru, de te situer au niveau d'auteurs publiés ?
cesse tes prétentions et peut-être réussiras-tu quelque chose !

Oh non! Jamais je n'oserais me comparer aux auteurs d'hier et d'aujourd'hui! Je te demande pardon si c'est ce que tu as cru, je ne voulais pas avoir l'air prétentieux. Je suis conscient qu'à 14 ans, mes textes n'auraient aucune chance d'être publiés, et que j'ai encore beaucoup de travail à faire (travail qui ne se résume pas à être bon au cours de français à l'école) avant de pouvoir m'affirmer en tant qu'écrivain.

Encore une fois, je vous remercie pour votre aide précieuse, je garderai toujours en mémoire vos nombreux conseils.
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#14
Personnellement j'écris un roman depuis 8 années déjà, et je rejoins le sentiment d'Elsie : l'art c'est comme en chimie. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.
Il n'existe pas de roman au scénario totalement inédit dans le domaine de l'Heroic Fantasy. On a tous, consciemment ou inconsciemment, repris et puisé des éléments d'univers qui nous sont familiers. Que ce soit toi, ou moi, ou Tolkien, ou les conteurs scandinaves de jadis, on a tous "copié" quelque chose.
Comme le dit Hitchcock (ça s'écrit comme ça?), je n'ai pas honte de m'inspirer d'autres réalisateurs, et je serais fier que d'autres s'inspirent de moi par la suite.
En fait peu importe de savoir qui s'est inspiré de qui, peu importe de savoir combien gagne chaque auteur, peu importe de savoir si les gens adorent ou se montrent réticents à ton livre. L'essentiel (et ça rejoint les dires d'Eothain), c'est que toi tu apprécies ce que tu fais, que tu écris avec passion, et non pour des buts lucratifs.
Après je peux comprendre que tu viennes poser des questions, par soucis de s'améliorer, de peaufiner, de corriger ce que tu souhaites écrire. Mais qu'importe s'il existe un Anneau dans ton roman, ou des Elfes, ou des Nains (qui sont légions dans les romans de nos jours), du moment que toi tu aimes ton livre.
Après effectivement, si tu fais du copier-coller, l'intérêt de ton livre se réduit à peu de chose.
On essaye tous d'innover lorsqu'on écrit, mais tous les piliers de ton livre, je crois qu'ils existent depuis très, très longtemps Wink
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#15
bonne réponse Miura-Fingolfin !
humble et sensée, j'approuve !
Eothain
ma lance, mon cheval... ma pipe !
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#16
Je me permet de mettre mon humble avis au nom de Miura (Je ne suis pas Miura, juste quelqu'un qui passait par là et qui se permet de donner un avis en plus)
De mon coté, j'écris depuis 2 ans. Je ne suis pas un fan de Tolkien comme la plupart d'entre vous, mais je me targue d'avoir lu tout de même un certain nombre d'oeuvres fantastiques et "fantasystes". Citons pour exemple Stephen King. Si vous regardez ses idées, vous constaterez non sans mal qu'elles sont pour la plupart dépourvues d'originalité, et même souvent ridicules. Et pourtant, c'est un auteur à succès, détenteur d'un prix nobel, etc... Au final, ce qui joue dans ses livres n'est pas tant l'idée que l'interprétation qui en est faite. Prends certaines symphonies, créées par les plus grands compositeurs, par exemple. Eh bien je suis sûr que la plupart ont au moins une douzaine d'interprétations différentes. Et qui se risquerais à dire que ceux qui ont revisités ces airs de légendes font du plagiat? Après tout, ce sont tous aussi des artistes au moins aussi reconnus dans leur domaine que ceux à qui ils reprennent les mélodies. Ecris donc sans te casser la tête et dis-toi qu'au final, ce qui compte, c'est ce que tu met de toi dans ton oeuvre.
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#17
(23.07.2010, 23:25)Miura-Fingolfin a écrit : détenteur d'un prix nobel, etc...


Ah ! ah ! ah ! Le nobel des maths, alors...
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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