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Frank Frazetta et Tolkien
#1
Le légendaire Frank Frazetta n’a pas été seulement l’inventeur du Fantasy Art, notamment en illustrant dès le début des années 60 de nombreuses couvertures de « Conan the Barbarian », d’après l’œuvre de Robert E. Howard. 
En 1975, il a également mis en scène certains passages du "Hobbit" et du "Seigneur des Anneaux" grâce à l’édition d’un portfolio signé et numéroté à 1000 exemplaires.
Une pièce de collection devenue fort rare aujourd'hui.
 
http://frazettamuseum.com/product/PORT-LotR.html
 
Ralph Bakshi, grand admirateur de Frazetta et réalisateur du film d’animation « The Lord of the Rings » (1978 ), l’a invité en 1983 à collaborer sur « Tygra, Fire and Ice ».
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#2
Quand on voit ses œuvres, on se rend compte à quel point il a inspiré certains des illustrateurs suivants Wink
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#3
Tu as raison, ses héritiers artistiques sont assez nombreux de l'autre côté de l'Atlantique Wink
Pour ne citer qu'eux, les 4 compères qui fondèrent The Studio dans les 70's, ont beaucoup appris de lui : Bernie Wrightson, Michael Kaluta (qui collabora à l'une des fameuses éditions des "Tolkien Calendars", durant les 70's), Barrie Windsor-Smithe et Jeffrey Jones. D'ailleurs Frazetta ne tarissait pas d'éloge à propos de la peinture de ce dernier.
Mais il en existe de nombreux autres  Smile

Les peintures d'ambiance, dans le film d'animation de Ralph Bakshi, sont directement inspirées du style de Frazetta.
Je ne sais pas si tu connais cette édition du Seigneur des Anneaux, en 2 volumes, reprenant les images du film (Famot, Genève 1980)...

[Image: e06m.jpg]

Tu penses à d'autres artistes en particulier, Bergelmir ?
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#4
En réalité, je me suis volontairement limité à parler "d'illustrateurs" car je connais plutôt bien les illustrations dans l'univers de la fantasy mais je ne remets pas forcément bien les illustrateurs eux-même (en dehors de ceux qui travaillent sur Tolkien ou les plus connus). Du coup, j'aurais bien du mal à te donner des noms précis  Rolling Eyes

Oui, je connais bien le Famot. J'ai d'ailleurs mis assez assez longtemps à la trouver en excellent état et à prix raisonnable Sifflote
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#5
Frank Frazetta a effectivement été très influent, notamment dans les années 1970 et 1980.
Il faut dire que les tableaux représentant Conan le Cimmérien qu'il a peint pour neuf des douze couvertures des recueils howardiens de chez Lancer Books (recueils contenant des récits originaux de Robert E. Howard, mais aussi de forts discutables éléments de "collaboration posthume" signés Lyon Sprague de Camp et Lin Carter, rappelons-le tout de même) ont marqué les esprits dès la publication (à partir de 1966, mais prévue dès 1964) de cette série d'ouvrages.

Ce succès a quelque-chose d'ironique quand on pense au dédain que les éditeurs de la série (De Camp et Carter) éprouvaient à l'égard du travail de Frazetta et à leur incompréhension du rapport entre le succès de cette publication howardienne et l'iconographie frazettienne des illustrations des couvertures (il faut dire que De Camp éprouvait aussi un dédain marqué pour Howard, en pensant "améliorer" sa série de récits post-mortem pour ensuite faire ce qu'il estimait être une bonne affaire pour... De Camp). La collaboration de Frazetta avec Lancer Books s'est en tout cas brutalement interrompue avec le dépôt de bilan de la maison d'édition en 1973.

Toujours est-il que Boris Vallejo, par exemple, au début de sa carrière dans les années 1970, a été largement tributaire de Frazetta pour ce qui est représenter Conan le Cimmérien en peinture (pour des couvertures de comics), car à partir de là, évidemment, tout le monde voulait quelque-chose ressemblant au style de Frazetta. Mais on pourrait sans doute citer bien d'autres noms de suiveurs de Frazetta actifs à cette époque, avec des résultats de qualité variable... Si le maître ne fut guère égalé, il est possible que cela soit en partie dû notamment au fait que Frazetta a pratiqué le dessin d'après modèle vivant : il y a en tout cas chez lui une vivacité de la représentation des figures et des corps que l'on ne retrouve pas forcément chez d'autres artistes, dans la mouvance fantasy du temps, s'inspirant de lui. Les artistes précédemment cités dans ce fuseau font, eux, évidemment partie du haut du panier, mais de facto, ils ne doivent pas tout à Frazetta, et on peut distinguer leurs styles du sien.

En ce qui concerne le travail de Frazetta pour ce fameux portfolio Tolkien commandé par un éphémère éditeur de Denver nommé Middle Earth, il fut très fortement critiqué par les "Rings fans" tolkieniens américains de l'époque (1975), apparemment scandalisés par l'interprétation que Frazetta a fait du récit de Tolkien : trop "libérale" pour eux ! Personnellement, j'aime beaucoup cette interprétation (eh oui, Eowyn montre ses jambes et ses fesses : so what ?), ce qui ne m'empêche pas d'aimer d'autres visions, par d'autres artistes, qui passent pour être des interprétations davantage "canoniques" de cet univers : à chacun son style, et l'artiste doit pouvoir faire ce qu'il veut, quoiqu'en pensent des "gardiens du temple" autoproclamés. Il n'empêche que cette réception contrariée marqua Frazetta, plus fortement que la réception, apparemment déjà discutée, de son interprétation du personnage de Tarzan créé par Edgar Rice Burroughs, et alors que l'artiste était habitué à faire définitivement référence avec ses visions de personnages de fantasy : « Waouh, je pensais que les fans de Burroughs étaient exigeants, mais les fans de Tolkien furent vraiment difficiles [were really picky] », raconte-t-il dans l'artbook Testament. Le fait est qu'aucune interprétation d'aucun artiste d'un personnage ou d'un univers de fantasy (ou autre) n'a vocation à être "définitive", pas même le Conan de Frazetta, qui a certes beaucoup influencé la réception du personnage de Howard, mais sans pour autant l'enfermer dans cette vision, liée à une certaine époque (qui n'était déjà pas celle de Howard, mort en 1936).

À noter qu'un dessin préparatoire au crayon d'une des illustrations à l'encre de Frazetta pour ce calendrier Tolkien (celle précisément où l'on voit les fesses d'Eowyn) fait partie de la collection tolkienienne du musée Greisinger, en Suisse.
Ce dessin, avec d'autres travaux sur le sujet du portfolio, est reproduit dans le Frazetta Sketchbook volume II, compilé et édité par J. David Spurlock et Patrick K. Hill (Vanguard Publishing, 2014). Cet ouvrage consacre en fait tout un (court) chapitre au sujet du présent fuseau : il semble que Frazetta et l'éditeur Middle Earth aient d'abord envisagé de réaliser un calendrier en couleurs, à partir de peintures à l'huile sur toile de l'artiste ; Frazetta avait commencé semble-t-il le travail en ce sens, ainsi que paraissent en témoigner deux toiles inachevées du maître (représentant respectivement l'arbre devant lequel passent les Hobbits, et le tronc d'arbre servant de pont où passent Gandalf et les Nains), mais de vraisemblables raisons de coût pour l'éditeur semblent avoir amené Frazetta à réaliser, in fine, les dessins à l'encre sur papier du portfolio que nous connaissons.
Le livre évoque également, enfin, un dessin préparatoire et une étude à l'aquarelle, longtemps restés inédits, pouvant tous deux rappeler Gandalf sur le pont de Khazad-dûm, mais qui ne font en fait que préluder à une peinture de Frazetta destinée à illustrer la couverture d'un roman de Lin Carter paru en 1973, The Black Star (peinture où l'on voit aussi un pont qui s'écroule et un magicien barbu, mais dans une mise en scène qui n'est tolkienesque que de loin (ce qui pouvait toutefois être suffisant aux yeux de l'éditeur, Dell Books, de l'auteur et du public, pour faire ce que l'on appelle aujourd'hui le "buzz").

Cordialement,

B.

[EDIT: correction > c'est un portfolio et non un calendrier que l'éditeur Middle Earth commanda à Frazetta.]
All night long they spake and all night said these words only : "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish." "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish," all night long.
(Lord Dunsany, Chu-Bu and Sheemish)
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#6
(25.04.2020, 03:17)Hyarion a écrit : À noter qu'un dessin préparatoire au crayon d'une des illustrations à l'encre de Frazetta pour ce calendrier Tolkien (celle précisément où l'on voit les fesses d'Eowyn) fait partie de la collection tolkienienne du musée Greisinger, en Suisse.
Ce dessin, avec d'autres travaux sur le sujet du calendrier, est reproduit dans le Frazetta Sketchbook volume II, compilé et édité par J. David Spurlock et Patrick K. Hill (Vanguard Publishing, 2014). Cet ouvrage consacre en fait tout un (court) chapitre au sujet du présent fuseau : il semble que Frazetta et l'éditeur Middle Earth aient d'abord envisagé de réaliser un calendrier en couleurs, à partir de peintures à l'huile sur toile de l'artiste ; Frazetta avait commencé semble-t-il le travail en ce sens, ainsi que paraissent en témoigner deux toiles inachevées du maître (représentant respectivement l'arbre devant lequel passent les Hobbits, et le tronc d'arbre servant de pont où passent Gandalf et les Nains), mais de vraisemblables raisons de coût pour l'éditeur semblent avoir amené Frazetta à réaliser, in fine, les dessins à l'encre sur papier du calendrier que nous connaissons.
Le livre évoque également, enfin, un dessin préparatoire et une étude à l'aquarelle, longtemps restés inédits, pouvant tous deux rappeler Gandalf sur le pont de Khazad-dûm

Merci Hyarion pour cette riche information plus que complémentaire à mon humble présentation Wink
Si jamais tu as ces visuels de croquis et aquarelles évoqués ci-dessus, je serais très intéressé de les découvrir.

 
Afin d'illustrer ton propos et enrichir l’iconographie de certaines illustrations présentées précédemment, voici quelques shoots issus de divers ouvrages où Frank Frazetta présente sa version picturale de l’univers du seigneur des Anneaux.
 
Gollum (Huile – 1973)
Parmi toutes les nombreuses toiles qu’il réalisa, cette huile est la seule directement inspirée de l’univers de Tolkien.
 
[Image: hdhm.jpg]


 
Tree of death (Huile – 1970)
Cette scène semble inspirée en partie par le Vieil Homme Saule emprisonnant les hobbits…mais en version plus Heroic Fantasy avec barbare musclé et magicien de pourpre vêtu.
Trois ans plus tard, elle servira de couverture au livre de poche Flashing Swords 2 publiée par Nelson Doubleday.
 
[Image: l38h.jpg]
 
 
The Black Star (Huile – 1972)
Le fameux clin d’œil à la scène de Gandalf sur le pont de Khazad-dûm.
 
[Image: l2ss.jpg]
 
[Image: hqhy.jpg]

Ces trois peintures ont toutes été éditées dans le « Frazzeta calendar 1979 », dans le book four chez Betty Ballantine (Peacock Press/Bantam Books) en 1980  et dans l’édition luxe « Frazetta Fascination » chez Publicness Zoom en 1984.
 
 
A noter qu’un premier artbook intitulé « Mirage » dans cette même collection chez ce même éditeur, présentait les peintures de Boris Vallejo….qui fut effectivement très, très inspiré par le style Frazetta.
Une peinture très technique, talentueuse mais sans la fougue et le spontanéité de Frank Frazetta.
A cette époque, il travaillait beaucoup d’après photos, se mettant systématiquement en scène avec son mannequin femme fétiche.
Son épouse n'est autre que Julie Bell, autre grande artiste d’Heroic Fantasy.
 
On retrouve ces 4 illustrations NB, issues du portfolio LOTR, dans les 3 premiers albums « L’art Fantastique de Frank Frazetta » (1977-197Cool.
 
[Image: y2yp.jpg]
 
[Image: h9vc.jpg]
 
[Image: g61u.jpg]
 
[Image: btnf.jpg]
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#7
J'ai réduit la taille des images sinon ça prend vraiment beaucoup de place et c'est pas très agréable à lire.
"L'urgent est fait, l'impossible est en cours, pour les miracles prévoir un délai."
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#8
(25.04.2020, 13:39)Ours a écrit : Merci Hyarion pour cette riche information plus que complémentaire à mon humble présentation Wink

Merci à toi pour la création de ce fuseau et pour tes contributions. ^^

(25.04.2020, 13:39)Ours a écrit : Si jamais tu as ces visuels de croquis et aquarelles évoqués ci-dessus, je serais très intéressé de les découvrir.

Voici un lien vers une des peintures ébauchées, celle du pont de bois sur lequel Frazetta rajoutera Gandalf et les Nains dans la version à l'encre (voir également la photo additionnelle qui montre une des pages du livre dont j'ai parlé, montrant les deux peintures inachevées) : https://www.comicartfans.com/GalleryPiec...ce=1363597

Et voici également un lien vers un des croquis « tolkienesque » pour Black Star (en bas de la feuille de dessin) : https://www.comicartfans.com/gallerypiec...iece=36637

Et enfin, last but not least, une étude préliminaire au dessin à l'encre d'Eowyn, cette fois-ci presque toute nue (et moins blonde que d'habitude...), face à un seigneur des Nazgûl d'aspect peu surnaturel : https://www.comicartfans.com/GalleryPiec...ece=583477
On remarquera que Frazetta a notamment rajouté des touches de lavis après coup, ce qui donne un aspect plus élaboré à l'ensemble, mais certes plus forcément en accord avec le dessin à l'encre tel qu'il l'a réalisé par ailleurs à partir de cette étude (avec notamment un Roi-Sorcier d'aspect plus « fantastique » et une Eowyn certes toujours sexy mais blonde et un peu plus équipée) : on peut voir dans cette étude, ainsi complétée, une sorte de fantaisie faite à partir d'un dessin préliminaire de facto beaucoup plus succinct à l'origine.

(25.04.2020, 13:39)Ours a écrit : Gollum (Huile – 1973)
Parmi toutes les nombreuses toiles qu’il réalisa, cette huile est la seule directement inspirée de l’univers de Tolkien.

De l'avis de J. David Spurlock, et du mien aussi, il s'agit probablement de la seule peinture que Frazetta a pu réaliser complètement dans la perspective d'un portfolio en couleurs, avant que l'éditeur Middle Earth n'opte finalement pour une version en noir et blanc à l'encre pour toutes les images.

(25.04.2020, 13:39)Ours a écrit : A noter qu’un premier artbook intitulé « Mirage » dans cette même collection chez ce même éditeur, présentait les peintures de Boris Vallejo….qui fut effectivement très, très inspiré par le style Frazetta.
Une peinture très technique, talentueuse mais sans la fougue et le spontanéité de Frank Frazetta.

Ah, que dire de l'art de Boris Vallejo... Certains l'adorent, d'autres le détestent... Comme j'ai pu l'écrire ailleurs (chez Mark Z., dans un groupe dédié à Robert E. Howard, si jamais cela intéresse), mon avis est plus nuancé. Le style de Vallejo, encore souple sur un plan factuel au début de sa carrière, était certes alors très proche de celui de Frazetta, mais il s'en éloignera par la suite, et pas pour le meilleur... À mes yeux, disons que ses modèles peints et dessinés étaient intéressants jusque vers 1982-1983, et à la limite jusque vers 1984-1985 pour encore certaines de ses œuvres... mais par la suite et jusqu'à nos jours... ça a été une véritable overdose de culturisme à la sauce « flashy » et « heavy », avec de moins en moins de naturel et toujours les mêmes mises en scène figées et sur-éclairées, du moins de mon point de vue...
De façon générale, les meilleures peintures de Boris Vallejo me paraissent se situer entre 1975 et 1983, à l'époque de son mariage avec sa première épouse Doris Vallejo, quand il peignait à l'huile d'une façon moins « glacée » que par la suite, et qu'il développait alors une œuvre finalement assez personnelle d'« erotic fantasy », à partir de beaux modèles (en particulier féminins) à la morphologie naturelle. C'était l'époque en particulier où la magnifique Danielle Anjou posait pour lui. De cette période, depuis longtemps révolue, restent au moins effectivement le livre d'art Mirage paru en 1982 (en anglais donc) avec des textes de Doris Vallejo, et aussi un autre artbook (en français) intitulé Diva, paru en 1983.

B.
All night long they spake and all night said these words only : "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish." "Dirty Chu-bu," "Dirty Sheemish," all night long.
(Lord Dunsany, Chu-Bu and Sheemish)
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#9
Merci pour cette intéressante discussion. Sans en être expert, je partage ton appréciation pour le style de Frazetta, Hyarion, même si j'aurais effectivement à redire à sa peinture d'Éowyn, pas vraiment en adéquation avec les descriptions de Tolkien et pas vraiment crédible sur le plan de l'armement. Pour Vallejo, je suis également ambivalent, même si je connais peu la chronologie de son œuvre et ne suis donc pas à même de juger de ses différentes phases créatives. Il est vrai que ce sont ses peintures qui se rapprochent le plus de Frazetta que j'apprécie particulièrement.

J'en profite pour signaler que les trois liens que tu as donnés dans ton dernier message ne semblent malheureusement pas fonctionner.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#10
(27.04.2020, 11:31)Elendil a écrit : J'en profite pour signaler que les trois liens que tu as donnés dans ton dernier message ne semblent malheureusement pas fonctionner.
Tu sembles avoir un problème avec ton navigateur, ils fonctionnent tous chez moi Wink
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#11
De fait, cela ne fonctionne pas sur Safari, mais pas de souci avec Firefox.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#12
(28.04.2020, 16:16)Elendil a écrit : De fait, cela ne fonctionne pas sur Safari, mais pas de souci avec Firefox.

Pourquoi ça ne fonctionne pas Sur Safari ? Les pages ne sont pas codées pour ? Ou volontairement bloqué ? (Peut être n'as tu pas de réponse mdrr)
Many that live deserve death.
And some that die deserve life.
Can you give it to them?
Then do not be too eager to deal out death in judgement.
For even the very wise cannot see all ends.
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