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Une illustration de l'influence latine sur le quenya
#1
Je viens de faire une petite découverte intéressante que je vais vous livrer sous une forme assez brute. J'espère qu'Elendil ou Lomelindë pourront y apporter quelques précisions.

D'abord un petit rappel: si laurë signifie doré en quenya, en latin le même mot se dit aureus. Une proximité souvent relevée.

J'ai lu ce matin un petit article faisant état de l'évolution toponymique de quelques communes drômoises dans l'hebdomadaire local du 4 mai 2018 ( son site, avec quelques articles en ligne mais pas celui qui nous intéresse).

Le cas de Loriol, entre Valence et Montélimar, a attiré mon attention.

En 1157, le village s'appelait Castrum Aureoli, le Camp (fortifié -ou château, voir motte castrale) Doré. Ce qui a déjà un petit air familier! Smile
Ensuite Loriol est attesté sous le nom de Castrum Aurroli en 1397 avant de devenir en 1449 Lauriollum. On a donc une forme de mutation (pour autant que j'emploie le terme correct...) qui évoque laurë. En 1589, la commune devient Lauriol dans une apocope qui évoque l'évolution du nom de la Lórien.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
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#2
Amusante coïncidence. Bien évidemment, aucun rapport avec l'étymologie postulée par Tolkien (racine LAURE dans le QL, (G)LAWAR dans le PE 17), mais la proximité phonétique a effectivement pu l'inspirer, même inconsciemment. Impossible à dire toutefois, en l'absence de preuve concrète.
Rollant est proz e Oliver est sage.
Ambedui unt merveillus vasselage :
Puis que il sunt as chevals e as armes,
Ja pur murir n’eschiverunt bataille.
La Chanson de Roland
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#3
Je profite de cette réponse d'Elendil pour mettre en ordre une phrase de mon précédent message! Smile

Je me suis dit que cette mutation AU -> LAU n'était peut-être pas un hasard surgi pour le seul cas de Loriol. Je n'ai guère les moyens, et surtout le temps, de le vérifier mais si ce phénomène a une certaine fréquence, et surtout si on l'observe en Angleterre dans l'évolution de toponymes issus du latin (je n'ai aucune idée dans quelle mesure ils ont survécu aux vagues d'occupations anglo-saxonne et viking), il a pu inspirer Tolkien.
Dorées les feuilles tombent, mais le rêve se poursuit
Là où l'espoir demeure, les eaux chantent sous la nuit
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#4
La relation entre le quenya et le latin est effectivement bien attestée (cf. mon évocation dans ce petit article).

On pense par exemples aux lettres de Tolkien, où il déclare, en 1954, que le quenya a été créé sur une base latine avec deux autres « ingrédients phonesthétiques » : le grec et le finnois.
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