Note de ce sujet :
  • Moyenne : 0 (0 vote(s))
  • 1
  • 2
  • 3
  • 4
  • 5
Tolkien et la permaculture
#1
Je vais publier dans ce sujet une série de textes sur Tolkien et la permaculture. Si vous ne savez pas ce qu'est la permaculture, et qu'à la lecture de ma prose vous n'avez rien compris de plus, tournez vous au moins vers des personnes au talent confirmé. Par exemple quatre acteurs majeurs: Bill Mollison & David Holmgren les Australiens, Sepp Holzer l'Autrichien et Masanobu Fukuoka le Japonais.
Le désir d'écrire ces textes me vient d'une déclaration de Rob Hopkins, fondateur du mouvement 'Villes en transition', tirée du documentaire 'Demain'.
Je résume de mémoire: l'art occidental est très fort pour représenter la fin du monde. Troisième guerre mondiale, épidémie de zombies, vague géante... Mais rien sur le sauvetage du monde, rendu possible par la permaculture.
Alors je me suis mis au travail avec Tolkien qui me paraît très approprié. Il s'en est fallu de peu d'années ou de kilomètres pour qu'il rencontre ce mouvement (ou pensée, ou design ... mais je m'avance). J'essaye donc dans les textes qui suivent de faire ressortir ce qui chez Tolkien préfigure ou illustre la permaculture, et j'extrapole ce qu'il aurait pu écrire allant dans ce sens.
Pour si possible partager une énergie pour un monde meilleur.

Le premier de ces textes est une introduction pour nouvelle ou petit roman sans prétention. Elle servira de base à une partie de jeu de rôle où deux joueurs incarneront Pervinca et Robur, à la recherche de leur grand père et de ces fameux jardins.


« Sacquet le fou venait de disparaître pour la deuxième fois ! »
La nouvelle venait de se répandre dans toute la Comté, mais elle ne préoccupait pas outre mesure Pervinca et son cousin Robur. Ils étaient tout deux toujours fourrés à Cul-de-sac, en tout cas dès qu'ils échappaient à la vigilance de leur patrons respectifs, et ce bien trop souvent pour faire d'eux de bon ouvriers, et ils savaient bien que maître Bilbon n'était pas fou. Comme le vieux Rory Brandebouc, ils se doutaient bien qu'il était tout simplement parti à nouveau en voyage.
Non, ce qui les préoccupait, c'était la disparition, le lendemain de la réception, de leur grand père Tago. M Tago Fouine était un hobbit tout ce qu'il y a de plus respectable. Pauvre certes, mais sans histoire. Il vivait au n°2 du Chemin des Trous-du-Talus, juste sous la Colline et M Sacquet, dans un humble trou où s'entassaient trois générations. Il avait été garçon boucher à Bourg de Touque dans sa jeunesse, puis il était devenu, au sein de l'établissement séculaire de Lèzeau « Cochon rose » le boucher de la famille Sacquet.
Dans ces familles là les enfants doivent se mettre très tôt au travail, et sa petite fille Pervinca le rejoignit dès l'âge de treize ans. Hélas, la hobitte terriblement indisciplinée fut renvoyée à l'issue de sa deuxième année, malgré toute la bonne volonté et la patience de M et Mme Robin et Capucine Sacquet. Mme Capucine, la bouchère, née Fouine et cousine au deuxième degré du troisième fils de Tago, connaissait bien la famille et la sérieuse éducation qui y était de rigueur. Elle fut conciliante mais ferme, et la turbulente Pervinca fut envoyée auprès d'un fermier de Lagrenouillère, car « qui marche loin pour son travail au matin, revient serein au soir du même chemin »
Les longues heures de marche quotidiennes n'eurent pas l'effet escompté et Pervinca ne fit là bas carrière ni dans la culture des choux, ni dans la couture. Elles renforcèrent le caractère bohème de la demoiselle, son goût pour les longues promenades et l'école buissonnière, au sens propre comme au figuré, car elle finit par en savoir long sur tout ce qui vit et pousse dans la Comté.
Une bonne partie de ses escapades loin des patrons et du travail l'amenèrent d'abord derrière la clôture de Cul-de-Sac, où elle espionnait M Bilbo, puis dans le jardin même avec d'autres garnements fascinés par les récits merveilleux de l'aventurier.
Bien que la jeune hobbite semblât se ranger et devenir respectable auprès de Mme Erdling Ferrier, serrurière à Lèzeau, elle reprit une vie papillonnante au bout de cinq ans et son jeune cousin, Robur Bravet, prenait avec elle un chemin déraisonnable.
Le jeune garçon quant à lui avait débuté dans le jardinage sous la houlette de M Ham Gamegie et avait ensuite alterné cuisine et menuiserie.
C'était le mois de septembre de l'année 1401, selon le calendrier de la Comté, et la nouvelle avait couru dans toute la région : M Sacquet allait donner, à l'occasion de son undécante-unième anniversaire, une grande réception.
Robur qui travaillait alors au Buisson de Lierre était déjà de la partie. Toute la brigade était réquisitionnée pour faire tourner l'énorme cuisine en plein air prévue à cet effet.
Pervinca, malgré ses états de service catastrophiques trouva sans peine à se faire embaucher pour le service : les invitations plurent, au point de saturer les postes.
Les deux cousins étaient alors au cœur de l’événement, ainsi que leur grand père. Car il est une « attraction » qu'ils ne voulaient manquer sous aucun prétexte : le feu d'artifice que donnerait Gandalf le célèbre magicien.
Pour Tago, par nostalgie de tout ceux qu'il avait contemplé dans son enfance, quand il était garçon boucher à Bourg de Touque. Ils étaient tirés à la Mi-été, pour le vieux Touque ami du magicien. Combien de fois avaient-ils, avec son client et ami Hildifons, commenté ces feux à la ressemblance de forêts et de jardins étranges ? Et celui donné pour les cent vingt ans du patriarche ! Dans quelle contrée lointaine, et de la main de quel jardinier pouvait germer un tel paradis ?
Pour Pervinca et Robur, c'était le désir et l'impatience entretenus par les récits de leur grand père, car le dernier de ces feux datait déjà de quelques années avant leur naissance.
Bien qu'habituellement indisciplinée, la turbulente cousine fut à la hauteur de l’événement. Elle était encore dans ses années intermédiaires d'avant la majorité, mais elle savait maintenant se fixer des objectifs, certes bien à elle, et s'y tenir.
Son cousin n'était pas en reste pour ce qui est de l'application à la tâche : il y eut fort à faire pour nourrir tout ce monde et il s'en tira fort bien, du haut de ses vingt et un printemps.
Bien que nourris de récits d'aventure, Perlinca et Robur goûtèrent fort peu le vol du dragon. L'une renversa tout un plateau garni de pots de bonne bière et l'autre répandit une pleine marmite de ragoût brûlant sur ses pieds quand comme un seul homme l'assemblée se jeta face contre terre au moment du passage en rase motte du monstre de feu.
Ils goûtèrent avidement le spectacle de ces forêts jardins, arbres verts aux troncs de fumée sombre regorgeant de fruit colorés qui jaillissaient en fusées ou fontaines à tous les étages et abritant de leurs racines jusqu'aux cimes une multitude d'animaux gambadant ou s'envolant dans un fracas étincelant.
Puis vint le moment du discours et de l'adieu, et Bilbo disparu dans un éclair aveuglant.
Pervinca, toujours l'oreille aux aguets, approuva intérieurement le raisonnement du vieux Rory Brandebouc qui commentait l’événement à sa belle-fille Esmeralda. Le côté Touque avait repris le dessus sur le Sacquet et M Bilbo était de nouveau parti en voyage !
Robur qui assurait le service avec un certain Larmoise, venu en renfort de Bree vint à faire le parallèle avec le vieil ami de leur grand père, Hildifons.
« ce M Hildifons, sûr que je me rappelle, que mon père l'avait dit. L'est parti en voyage juste après le feu d'artifice des cent vingt ans du vieux Touque. L'est passé à Bree et on l'a plus de jamais revu. L'avait parti après vers X »
Robur n'avait jamais réussi à écrire autre chose que son nom, au contraire de sa cousine à qui M Sacquet avait appris ses lettres et même un peu de géographie. Elle était allée un peu trop loin dans cette noble activité intellectuelle, au point de dérober une ou deux cartes dans un bureau de Cul-de-Sac.
« c'est pour une bonne cause » avait elle rétorqué à son cousin indigné, qui acceptait tant bien que mal cet anticonformisme.
Toujours est-il que vous avez noté que les gens de Bree parlent assez mal ma foi...
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
Répondre
#2
les textes qui suivent sont des descriptions de lieux concernés, représentatifs de la permaculture.
Pour Angmar et le Miniriath c'est de l'anti permaculture, pour Eryn Vorn il y a eu une réaction intéressante.

D'autres textes arrivent, et ensuite j'ai comme projet d'exprimer les principes de base de la permaculture sous forme de petites histoires du genre aventures de Tom Bombadil.

Angmar
il subsiste dans l'ancien royaume d'Angmar des traces bien marquées de culture de mort.
D'abord et de manière évidente, c'est devenu un désert humain. La société conçue au pied de Carn Dum et de son roi sorcier ne tenait que par la peur et la violence. Un fois le nazgûl défait, tout s'est effondré, et les survivants ont fuit, orques comme humains.
Autant l'aspect sociétal est marqué par l'absence, autant l'aspect agricole est marqué par une certaine permanence. Les techniques utilisées, centrées sur la machine et l'alchimie maléfique ont à l'époque transformé un haut plateau rude et froid en une zone de production intensive. Une nourriture pauvre et abondante, des boissons comme des poisons violents, combinées à la terreur de leur chef soutint les orques et leurs alliés humains lors de la dévastation de l'Arnor. De ces terres transformées en champs sur-exploités, le voyageur d'aujourd'hui contemple effrayé des lacs réduits à des mares nauséabondes aux relents huileux, éparpillés au milieu d'étendues stériles d'où surgissent des crache-soufre et des boues à la pestilence méphitique. Ne survivent que quelques buissons épineux et beaucoup de ces herbes siliceuses impropres à toute consommation, autre que celle d'un troll...

Miniriath et Enedwaith
De cette vaste région autrefois couverte d'une immense forêt grouillante de vie tant végétale qu'animale il ne reste aujourd'hui presque plus rien.
Les Hommes de l'Ouest, soucieux de préserver leurs propres arbres en leur île-terre de Númenor ont coupé et exploité jusqu'au dernier bois d’œuvre et de chauffe, pressés tant par la nécessité d'une guerre de défense que par l'avidité du conquérant.
Il ne subsiste de ci de là que quelques hommes dont les légendes rancunières maintiennent vive leur haine de l'étranger. Même ceux qui en sont les lointains cousins, qu'on nomme Dunéens, ne voudraient retourner vivre dans ces terres désolées, qui bien qu'ayant retrouvé une certaine fertilité abritent jusque dans les arbres une haine aux profondes et amères racines. Comme dans la Vieille Forêt de la Comté, où règne tout de malveillance le Vieux Saule au creux de la vallée du Tournesaule, Miniriath et Enedwaith sont soumis aux charmes de très nombreux Huorns.

Je mettrai aussi au propre les références et citations sur lesquelles je m'appuie.
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
Répondre
#3
Ce texte nous emmène à la découverte d'un repaire secret où vivent une partie des Dúnedain d'Arthedain. Il est construit sur le principe des zones de permaculture.
Le rendu renvoie à un texte déjà publié:
http://forum.tolkiendil.com/thread-7412.html

Après avoir laissé derrière nous les ruines de Norchâteau-le-Roy, nous nous engageâmes dans les vastes strates du Tyrn Formen. Ces plateaux en escalier s'élevaient à notre droite pour atteindre à leur extrémité les plaines hautes du Rhudaur. À notre gauche, à une vingtaine de lieues on pouvait distinguer par beau temps le reflet du couchant dans les eaux calmes et majestueuses du lac Nenuial. Le terme de notre périple se trouvait un peu plus au nord, dans la troisième strate. Mallor allait accomplir son premier temps de service, et je le guidais vers notre repaire caché de Romelbarn.
Le premier signe, pour qui a la vue perçante des Aînés, était la présence, haut dans le ciel, d'un aigle majestueux. Il avait jeté son dévolu, comme nombre de sa race, sur un piton isolé, émergeant d'un de ces crache-brume, ou puiahîth (*). Alors que les hommes et même la terre étaient tourmentés par l'emprise du Roi-sorcier d'Angmar, avaient jaillit du sol, telles des éructations granitiques, ces cheminées de vapeur soufrée. Avec mon compagnon nous pouvions maintenant apercevoir la colonne d'air chaud qui troublait l'horizon, ainsi que les volutes brumeuses. À celui qui détenait le secret, il était alors donné de distinguer, se mêlant à la vapeur des eaux bouillonnantes du sous sol, la fumée d'un bon feu de bois, cœur d'un foyer accueillant.
Une nouvelle journée de marche nous avait conduit au pied du massif. Il était semblable à un bonnet de bouffon, moquant la couronne du roi : un pic, quelques dents tordues, des cheminées crachant leur panache. La partie basse était entourée d'un bois sauvage et touffu.
Deux aigles, bien visibles maintenant semblaient monter une garde vigilante, deux cercles hauts dans le ciel. Il est des sentiers secrets que la tradition ainsi qu'un entretien soigneux offre à l'exilé. Au détour d'un amas de ronces, se faufilant sous un épineux bosquet, il nous conduisit dans le premier cercle du repaire. Le massif était couvert d'une alternance de ceintures végétales, dont les dernières s'accrochaient à la base des pentes les plus abruptes. Ce n'est qu'une fois parvenu au cœur du repaire que sa vraie nature se révélait. La succession de ceintures formait des zones, patiemment formées par nos pères dans les débuts de leur exil.
La première, pour l'étranger qui passe au loin, mais en fait la cinquième pour qui vit au cœur, était la plus sauvage. Touffue, haute, elle servait de barrière naturelle mais aussi de havre pour de très nombreux animaux. Elle mesurait jusqu'à une demi lieue dans sa plus grande largeur et encerclait tout le massif.
La suivante – ou quatrième - accueillait les pâturages tournants des vaches, moutons et chevaux nécessaires à la communauté. La troisième, ou généreuse voyait fleurir de multiples parcelles de céréales entremêlées de minuscules vergers-bosquets où s'étaient auparavant succédé, dans un ordre bien défini, petits et grands animaux. L'avant dernière, imbriquée dans le temps et l'espace avec la précédente accueillait les animaux et répondait au vocable d' hospitalière. Enfin la dernière, ou première pour les habitants du lieux était la potagère implantée en terrasses. Sise contre, voire même parfois sur, des habitations troglodytes, creusées à l'endroit où le massif s'élevait maintenant à la quasi verticale.
Au dessus des troglodytes, et selon le relief, une autre ceinture, formée de longues terrasses ou de petites plate-formes avait été aménagée. Elle recevait la forêt-jardin, avec ses trois étages de fruits, baies et salades vivaces. Une dernière ceinture, incomplète s'accrochait péniblement au moindre ressaut et proposait une autre forme de sauvage.
Mallor qui était né comme beaucoup dans un repaire avait grandi en errance, allant de rendu en rendu, exilé intérieur d'un royaume perdu. Il avait participé à ses premières fêtes de mereth egledh(**), dès qu'il fut assez vigoureux pour endurer le voyage. Mais aujourd'hui il allait poser son sac, pour quelques années. Un repaire abritait quelques ateliers sédentaires tels que la forge, le tissage, on y travaillait de manière plus efficace bois terre ou verre et on pouvait aussi relier, copier ou écrire.
Après quelques années de service, ayant mieux discerné sa vocation il serait dirigé vers tel ou tel fonction et reprendre l'errance. Certains pouvaient même être envoyés exercer l'art du soin dans les Maisons de guérison à Minas Tirith, s'engager dans la milice à Dale ou devenir copiste dans la Dernière Maison Simple.
En quittant Romelbarn, je pris la direction de l'est, rejoindre un groupe de Rôdeurs. Des trolls descendaient des Monts Brumeux, menaçant la fragile paix des hommes de Bree. Nous étions veilleurs sans trêve, protecteurs sans reconnaissance, jusqu'au retour du roi.
Derrière moi disparaissait dans le couchant la couronne de bouffon, dissimulant aux yeux des créatures ténébreuses sa petite communauté d'exilés.

(*) et (**) mots elfique pour faire joli à mes oreilles...
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
Répondre
#4
(12.08.2017, 23:07)sam sanglebuc a écrit : Je résume de mémoire: l'art occidental est très fort pour représenter la fin du monde. Troisième guerre mondiale, épidémie de zombies, vague géante... Mais rien sur le sauvetage du monde, rendu possible par la permaculture.
Alors je me suis mis au travail avec Tolkien qui me paraît très approprié. Il s'en est fallu de peu d'années ou de kilomètres pour qu'il rencontre ce mouvement (ou pensée, ou design ... mais je m'avance). J'essaye donc dans les textes qui suivent de faire ressortir ce qui chez Tolkien préfigure ou illustre la permaculture, et j'extrapole ce qu'il aurait pu écrire allant dans ce sens.
Pour si possible partager une énergie pour un monde meilleur.

Voilà une démarche originale !
Il est singulier de constater que la quête de recettes pour l'avenir, commence par un scénario de recherche du Grand-père c'est-à-dire de retour aux origines. Mais "un arbre grandit mieux dans la terre de ses ancêtres", donc peut-être faut-il en passer par là, pour décider comment mener sa vie.

Sans doute est-ce cohérent avec la démarche de rechercher les principes d'un monde meilleur dans un univers pétri de nostalgie, mais à la cosmologie recuite à petit feu toute la vie de Tolkien.

A première vue, il sera difficile de trouver chez Tolkien un optimisme débordant quant au progrès technique (cf la méfiance qui transparait contre "les objets dont la complexité dépasse celle d'un soufflet de forge") ou à la décence humaine (cf les horreurs vécues pendant WW1).

Pourtant ses hobbits semblent posséder une forme d'insouciance et de mesure, de résilience et de modestie, qui justifie que l'on s'intéresse à leur cas dans une optique de "permaculture". Peut-être Tolkien les a-t-il inventés justement par réaction ?
Répondre
#5
La quête du grand-père s'est imposée d'elle même à mes petites compétences d'écrivain en herbe.
Je me limite pour le moment à du 'fanart', très proche du plagiat, et la seule solution pour pousser des hobbits à sortir de chez eux c'est de suivre un des leurs, comme Frodo avec Bilbo. La dimension de recherche des origines est fortuite. Mais peut être utile à étudier...
Comme pour tout 'bon catholique', la vie sur terre n'est qu'une étape vers la vie pleine. Mais quand il écrit des textes avec pessimisme (voir aussi L43 sur le mariage et l'abnégation) il compense sûrement dans ses actions optimistes (la lecture de L43 va par exemple aider un homme à mettre beaucoup de joie et de tendresse dans son mariage)
Pour ce qui est de progrès technique et permaculture, j'en parlerai plus tard à l'occasion d'autres textes.

Je m'arrête pour une semaine,
à plus pour la suite
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
Répondre
#6
Je trouve tes textes intéressants et originaux, mais j'ai un peu de mal à comprendre ta démarche. S'il s'agit de trouver ce qui chez Tolkien se rapporte de près ou de loin à la permaculture, ton extrapolation ne risque-t-elle pas de corrompre ses idées ? J'ai, de loin, l'impression qu'il y a une petite incohérence entre une ambition "philosophique" et un autre plus littéraire ; lesquels ne sont bien sûr pas incompatible en soi, mais je cherche à comprendre si les textes de Tolkien te servent ici davantage de support et d'illustration, ou si tu cherches vraiment ce que Tolkien en pensait.

Par exemple, le texte sur l'Angmar me semble davantage être une description du paysage du Mordor (à quelques détails près, pour le coup bien connu), ce qui se comprend étant donné l'absence de textes sur cet endroit. Cependant, rien ne vient confirmer l'utilisation de machines ou d'alchimie pour l'agriculture, ce qui plus généralement peut mener, au mieux à une conception très libre de l'oeuvre, au pire à une création de toutes pièces d'une théorie sur son rapport à ton objet Smile
Répondre
#7
Merci de me pousser à préciser ma démarche.
Imaginons que Tolkien soit encore vivant. Il découvre la permaculture, il y adhère , entend l'appel de Rob Hopkins et décide d'y répondre.
Mais il a la flemme d'inventer et décide plutôt d'adapter et développer son œuvre qui à y regarder de plus près est en quelque sorte pré-permaculturelle.
Les textes que je publie sont donc ce que j'aimerais que Tolkien eut écrit dans ces conditions.
Donc sous une jolie forme (j'espère artistique) une découverte de la permaculture et des pistes pour l'appliquer, en prenant pour cadre la Terre du milieu, avec des thèmes rigoureusement tolkienniens et des extrapolations, voire des inventions personnelles.
La lumière n'indique pas le bout du tunnel, c'est la lanterne de celui qui comme toi, cherche à sortir.
Répondre


Atteindre :


Utilisateur(s) parcourant ce sujet : 2 visiteur(s)