03.09.2018, 21:47
(Modification du message : 09.10.2018, 23:07 par Chiara Cadrich.)
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EpilogueQuittant le boudoir de sa belle, agacé par cette précipitation dégradante, Calimaïte descendit furtivement les marches étroites, pour déboucher bientôt dans une antique hypogée.
Des trophées de guerre, probables souvenirs des plus belles prises en mer du capitaine Karbuzahar, s’y trouvaient mis en scène avec une emphase écœurante et un mauvais goût manifeste. Lettre de course d’un lointain et hypothétique aïeul, herbier des épices de Bozisha-Dar, figure de proue d’une galère de Dor-en-Ernil, service à infusions du lointain Sampar, maquette de victoire navale, marine mitée d’un phare doré dominant une rade grandiose, etc. – tout cela sentait son pirate nostalgique de l’âge impérial de Nùmenor…
Une sorte d’autel attira plus particulièrement l’attention du corsaire. Eclairée par d’antiques candélabres, trônait là une grande trompe, sculptée dans une conque marine. L’hélice nacrée s’enroulait en un arc élégant de trois coudées, dans une châsse de cristal, dorée et incrustée de perles.
Calimaïte examina la relique de plus près. La châsse était de toc et solidement fermée, mais l’œuvre toute en finesse, d’un travail inouï, d’une grâce fascinante. Etait-ce là le trésor du sanctuaire d’Uinen sur Tolfalas, pillé il y a quelques années ? En tout cas, cette pièce n’avait jamais été présentée au tribunal des prises de mer…
Comment ce mécréant de Karbuzahar, bâtard inculte de Numénoréens d’Umbar et de roitelets du Harad, s’était-il accaparé pareil trésor ? La conque d’Uinen était un héritage de la gloire maritime du Gondor, et revenait de droit aux Corsaires. Calimaïte, plein d’aigreur, se promit de remédier à pareille impiété…
Des trophées de guerre, probables souvenirs des plus belles prises en mer du capitaine Karbuzahar, s’y trouvaient mis en scène avec une emphase écœurante et un mauvais goût manifeste. Lettre de course d’un lointain et hypothétique aïeul, herbier des épices de Bozisha-Dar, figure de proue d’une galère de Dor-en-Ernil, service à infusions du lointain Sampar, maquette de victoire navale, marine mitée d’un phare doré dominant une rade grandiose, etc. – tout cela sentait son pirate nostalgique de l’âge impérial de Nùmenor…
Une sorte d’autel attira plus particulièrement l’attention du corsaire. Eclairée par d’antiques candélabres, trônait là une grande trompe, sculptée dans une conque marine. L’hélice nacrée s’enroulait en un arc élégant de trois coudées, dans une châsse de cristal, dorée et incrustée de perles.
Calimaïte examina la relique de plus près. La châsse était de toc et solidement fermée, mais l’œuvre toute en finesse, d’un travail inouï, d’une grâce fascinante. Etait-ce là le trésor du sanctuaire d’Uinen sur Tolfalas, pillé il y a quelques années ? En tout cas, cette pièce n’avait jamais été présentée au tribunal des prises de mer…
Comment ce mécréant de Karbuzahar, bâtard inculte de Numénoréens d’Umbar et de roitelets du Harad, s’était-il accaparé pareil trésor ? La conque d’Uinen était un héritage de la gloire maritime du Gondor, et revenait de droit aux Corsaires. Calimaïte, plein d’aigreur, se promit de remédier à pareille impiété…
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A suivre...