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[Poème] Akallabêth
#7
Je ferai une petite critique – constructive ! Il y a un souci de prosodie dans les trois premiers vers : le mètre est un alexandrin 6/6 tout ce qu’il y a de plus classique, mais dans les trois premiers vers c’est un e caduc qui compte comme sixième syllabe à l’hémistiche. Or, c’est classiquement une position où l’on ne peut pas mettre de e caduc, ou alors il faut qu’il s’élide (comme c'est le cas aux vers 7, 8 et 10). En effet, le principe de l’hémistiche est de pouvoir faire une pause, donc de rester en suspension, et ce n’est pas naturel sur un e caduc. On est obligé de dire : Mille eaux s’en-gouf-frè-reuh / quand E-ru dé-chaî-na etc. ce qui est facilement ridicule si l'on exagère.

Je propose donc par exemple ces modifications :
  • Mille eaux s'engouffrèrent quand Eru déchaîna → Mille eaux surgirent lors quand Eru déchaîna
  • Embruns et écumes dans la Cité des Rois ; → Écumes et embruns dans la Cité des Rois ;
  • Númenor la belle corps et biens disparut → Númenor la chérie corps et biens disparut.
Mais ce poème était un exercice très difficile dont, à cette réserve près, tu t’es brillamment sorti, et le résultat est très plaisant à lire !
Le langage a à la fois renforcé l'imagination et a été libéré par elle. Qui saura dire si l'adjectif libre a créé des images belles et bizarres ou si l'adjectif a été libéré par de belles et étranges images de l'esprit ? - J. R. R. Tolkien, Un vice secret
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[Poème] Akallabêth - par Morinehtar - 24.04.2015, 21:55

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