30.11.2012, 01:04
Bonjour,
Je suis en train de faire la lecture du Hobbit, et ce pour la deuxième fois, à mes filles : Mélissande, six ans, et Ludine, huit ans. Cette lecture les transporte : c'est le clou de la soirée, quand, après le repas elles viennent s'assoir à côté de moi sur le sofa et que l'on ouvre le grand livre doré avec l'illustration de Smaug assoupi. Cela fait deux mois que nous avons commencé, et nous lisons, bien sûr, la traduction de F. Ledoux.
La plus grande de mes filles se rappelle encore d'il y a deux ans, lorsqu'on avait été au bout du récit une première fois. Des mots l'ont marquée. Je pense que c'est leur sonorité qui a été importante. les enfant sont sensibles à la mélodie de la langue. Et, à six ans, quand on peine à capter tout le sens des longues phrases de Tolkien, on s'en remet à la mélodie de la langue. Et certaines choses frappent les imaginaires. Mirkwood, l'Arkenstone, Thorin Oakenshield... Tous ces mots lui sont restés, et elle les retrouve avec plaisir, deux ans plus tard... Ces mots ne lui évoquent aucune signification (elle ne parle pas anglais), mais ils claquent bien ! Ils sont beaux et mystérieux.
Fin du préambule. Et je tiens donc à préciser tout de suite, que je ne suis pas contre une nouvelle traduction. Mais j'ai peur que cette nouvelle traduction ait préféré l'explicitation ou la proximité avec l'original, à la mélodie de la langue. Car oui, pour la lire à haute voix, je trouve la traduction de Ledoux très belle. Bien sûr, c'est une histoire de goûts et de couleurs. Mais, il est aussi vrai qu'il est plus facile d'aimer la langue de Maupassant à celle de Jean-Christophe Granger...
Alors, Arkenstone contre Pierre Arcane (dites le à haute voix), Thorin Oakenshield (ou même Thorin Ecu-de-Chêne) contre Thorin Lécudechesne (de quelle campagne sort-il celui là ?), Mirkwood contre la Forêt de Grand'Peur (sic, ça ne fait plus peur du tout !!), le Fendoir-à-Gobelins contre la Pourfendeuse de Gobelins, la Dernière Maison Simple contre la Dernière Maison Hospitalière, les Monts Brumeux contre les Montagnes de Brume et, dans une moindre mesure, Fondcombe contre Fendeval... je ne sais pas... j'ai bien l'impression qu'on perd au change. Dites les à haute voix... A noter que Bessac est plutôt bien trouvé. Mais sinon, on y perd en mystère et en musique.
Voilà pour les noms. Reste le texte. Là je ne sais pas, je n'ai pas encore lu la nouvelle traduction. J'apprends avec plaisir que les chansons ont été retravaillées. Et que les vers respectent une métrique. Là, je dis ouf !! Parce que, ces chansons, moi je les chante à mes filles ! Autant dire, mission impossible... Quant au récit, le peu que j'ai vu sur ce site ne me pousse pas à l'optimisme. Mais c'est à voir...
"Mais même les Wargs sauvages (car c'est ainsi qu'on appelait les loups malfaisants qui sévissaient par-delà la Lisière de la Sauvagerie) ne peuvent grimper aux arbres. Pour l'instant, ils étaient hors de danger. Heureusement, la nuit était chaude et sans vent. On ne reste jamais assis très longtemps dans un arbre sans ressentir de l'inconfort ; mais par temps froid et venteux, lorsque des loups vous tournent autour, c'est pratiquement un cauchemar."
"Mais même les Wargs sauvages (c'est ainsi que se nomment les mauvais loups au-delà de la Limite du Désert) ne peuvent grimper aux arbres. Nos amis étaient en sécurité pour le moment. Heureusement, il faisait chaud et il n'y avait pas de vent. Les arbres ne sont en aucun temps un endroit confortable pour rester assis longtemps ; mais par le froid et le vent, avec des loups qui vous attendent tout autour, ce peut être une situation parfaitement désespérée."
Je suis en train de faire la lecture du Hobbit, et ce pour la deuxième fois, à mes filles : Mélissande, six ans, et Ludine, huit ans. Cette lecture les transporte : c'est le clou de la soirée, quand, après le repas elles viennent s'assoir à côté de moi sur le sofa et que l'on ouvre le grand livre doré avec l'illustration de Smaug assoupi. Cela fait deux mois que nous avons commencé, et nous lisons, bien sûr, la traduction de F. Ledoux.
La plus grande de mes filles se rappelle encore d'il y a deux ans, lorsqu'on avait été au bout du récit une première fois. Des mots l'ont marquée. Je pense que c'est leur sonorité qui a été importante. les enfant sont sensibles à la mélodie de la langue. Et, à six ans, quand on peine à capter tout le sens des longues phrases de Tolkien, on s'en remet à la mélodie de la langue. Et certaines choses frappent les imaginaires. Mirkwood, l'Arkenstone, Thorin Oakenshield... Tous ces mots lui sont restés, et elle les retrouve avec plaisir, deux ans plus tard... Ces mots ne lui évoquent aucune signification (elle ne parle pas anglais), mais ils claquent bien ! Ils sont beaux et mystérieux.
Fin du préambule. Et je tiens donc à préciser tout de suite, que je ne suis pas contre une nouvelle traduction. Mais j'ai peur que cette nouvelle traduction ait préféré l'explicitation ou la proximité avec l'original, à la mélodie de la langue. Car oui, pour la lire à haute voix, je trouve la traduction de Ledoux très belle. Bien sûr, c'est une histoire de goûts et de couleurs. Mais, il est aussi vrai qu'il est plus facile d'aimer la langue de Maupassant à celle de Jean-Christophe Granger...
Alors, Arkenstone contre Pierre Arcane (dites le à haute voix), Thorin Oakenshield (ou même Thorin Ecu-de-Chêne) contre Thorin Lécudechesne (de quelle campagne sort-il celui là ?), Mirkwood contre la Forêt de Grand'Peur (sic, ça ne fait plus peur du tout !!), le Fendoir-à-Gobelins contre la Pourfendeuse de Gobelins, la Dernière Maison Simple contre la Dernière Maison Hospitalière, les Monts Brumeux contre les Montagnes de Brume et, dans une moindre mesure, Fondcombe contre Fendeval... je ne sais pas... j'ai bien l'impression qu'on perd au change. Dites les à haute voix... A noter que Bessac est plutôt bien trouvé. Mais sinon, on y perd en mystère et en musique.
Voilà pour les noms. Reste le texte. Là je ne sais pas, je n'ai pas encore lu la nouvelle traduction. J'apprends avec plaisir que les chansons ont été retravaillées. Et que les vers respectent une métrique. Là, je dis ouf !! Parce que, ces chansons, moi je les chante à mes filles ! Autant dire, mission impossible... Quant au récit, le peu que j'ai vu sur ce site ne me pousse pas à l'optimisme. Mais c'est à voir...
"Mais même les Wargs sauvages (car c'est ainsi qu'on appelait les loups malfaisants qui sévissaient par-delà la Lisière de la Sauvagerie) ne peuvent grimper aux arbres. Pour l'instant, ils étaient hors de danger. Heureusement, la nuit était chaude et sans vent. On ne reste jamais assis très longtemps dans un arbre sans ressentir de l'inconfort ; mais par temps froid et venteux, lorsque des loups vous tournent autour, c'est pratiquement un cauchemar."
"Mais même les Wargs sauvages (c'est ainsi que se nomment les mauvais loups au-delà de la Limite du Désert) ne peuvent grimper aux arbres. Nos amis étaient en sécurité pour le moment. Heureusement, il faisait chaud et il n'y avait pas de vent. Les arbres ne sont en aucun temps un endroit confortable pour rester assis longtemps ; mais par le froid et le vent, avec des loups qui vous attendent tout autour, ce peut être une situation parfaitement désespérée."