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Tolkien, Rowling, Pullman, Lewis et Co.
#24
Moui... bofff... 11 ans, c'est encore l'enfance tout court, me semble-t-il. L'adolescence c'est quand même quand les "sens" s'éveillent (le passage de l'enfance à l'âge adulte chez Pullman, puisqu'il est quand même question de lui dans l'article, symbolisé par la forme définitive du Daemon, est la découverte de l'amour dans tous les sens,même physique, du terme).
Et si l'enfance c'est l'insouciance et la gaité, alors le Will de Pullman n'a rien d'un enfant, même s'il a 12 ans. Associer l'insouciance et la gaité à l'enfance (peut-on d'ailleurs parler de gaité et d'insouciance pour Harry Potter ?) n'est-ce pas d'ailleurs, quelque part, une sorte de "fantasme d'adulte" ? Certes, il y a des enfants "gais et insouciants" mais est-ce vraiment la majorité d'entre eux ? N'est-ce pas une vision de personnes aisées et heureuses ? Je parle essentiellement de l'insouciance, la gaité pouvant elle surgir même dans les situations les plus tragiques (et étant plus, selon moi, une question de caractère). L'insouciance est souvent assimilée à l'enfance, mais n'est-ce pas parce que les enfants (favorisés) n'ont pas de réelles responsabilités (et, dans la même veine, que le très riche, très rural et très bon vivant Peregrïn Took n'a jamais eu à en assumer non plus, comme la Lyra de Pullman, mais au contraire de son Will ou de Frodon, même si celles de Frodon, riche lui aussi et célibataire, ne sont pas non plus, avant l'Anneau, écrasantes).
J'espère ne pas être trop embrouillée, là...

Bref, pour en revenir à nos Hobbits (en tant que peuple, cette fois) il est clair qu'ils forment une société gaie et insouciante en apparence, mais pour plusieurs raisons : Tolkien idéalise à travers eux la vie paysanne simple, traditionnelle, celle qui est en train de disparaître à l'époque de la rédaction du SdA. Mais dans une certaine mesure seulement : elle est idéale, et permet donc cette apparente insouciance, parce qu'à l'époque de Bilbo, la météo était clémente et les Rôdeurs efficaces. Quand ilpparle du Rude Hiver, c'est autre chose... Et quand on compare les Hobbits à leurs compagnons, il me semble qu'il ne faut pas oublier que nous n'avons pas de vraie description de la vie quotidienne des paysans du Gondor ou du Rohan en temps de paix. Peut-être les jeux des cavaliers d'Eomer nous paraîtraient-ils eux aussi bien puérils.
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