15.10.2007, 17:46
De toute façon, supprimez tous les à que vous voudrez, le problème ne sera pas résolu pour autant : le vers fait dix pieds.
Et voilà l'odieux Divitiac qui débarque pour critiquer complaisamment ce poème par ailleurs fort plaisant - et, puisqu'il semble s'agir d'une première oeuvre... éblouissant !
J'espère que vous avez ben profité de ces fort sincères exclamations de béatitude, pasque les choses sérieuses commencent.
La construction avec le vent du Nord, etc., me fait penser au Plat Pays de Brel alors je ne peux pas vraiment trouver quelque chose à redire là-dessus ; mais, comme je suis mesquin, je soulignerai qu'en revanche la reprise du "il" au début du troisième vers des trois premières strophes, à propos du vent, est plutôt malheureuse... m'enfin c'est un détail.
Dans la deuxième strophe, la répétion du déjà passerait fort agréablement sans la liaison du "et" : alors que, dans la forme actuelle, je trouve que ça aurait tendance à aloudir la phrase...
Que les oiseaux closissent, ma foi, me charme au plus haut point ; et ce m'ennnuie car j'avais dit que je ne ferai plus que me montrer malveillant.
On notera avec regret une petite faiblesse au niveau de la rime soleil/cruel.
Dans la strophe suivante, j'avoue avoir du mal avec le "encore nos prés" ; il est fort dommage que le e final de "menace" tombe à l'hémistiche ; "d'une voix" serait plus léger que "de sa" non ?
Quatrième strophe : le dernier vers, comme annoncé dans l'ouverture, compte dix pieds : le -ent de pleurent se doit d'être prononcé : l'hémistiche n'est pas une vin de vers... On retrouve le même problème au troisième vers de ce quatrain, avec "meurent". En revanche, point positif : le "il" ne revient pas à la même place, et c'est tant mieux, cela rend plus de vigueur au passage.
On notera avec regret une petite faiblesse au niveau de la rime ouest/funeste.
Final : la construction l'amène très bien... et rien à redire sur son premier vers. Ensuite, plouf : on découvre que Tinakë n'ignorait rien de la différence entre l'éhémistiche et la fin de vers puisque ce coup-ci, elle fait bien l'effort d'y prononcer les -e... et on la condamne d'autant plus pour ces faiblesses précédentes, ah la la.
Bon, toutefois, prononcer le -e à ces endroits ci est, bien évidemment, obligatoire si -e il y a, mais ô combien malvenu. Dans ces cas là, dans un texte parfaitement abouti, pas à transiger : le cinquième pied de l'octosyllabe est une voyelle. Ce qui n'est aps le cas des vers du milieu.
Enfin, un tour d'horizon lexical : de bonnes choses, dans l'ensemble, et quelques petites irrégularités : on regrette, par exemple, quelques termes qui, à mon sens, manquent de force ; qui plus est au iveau des rimes. Ainsi, strophe 4, 'amène' est un peu léger, quand d'autres termes, comme 'charrie' parmi d'autres exemples, seraient plus à même de relever le délicat 'funeste'. Dans le même ordre d'idée, le 'restent' du début me parait un peu faible...
Voilà, j'ai fait mon rapide tour. Bon, pour quand même finir sur une note positive :
- je me répète, mais si tu n'avais jamais versifié auparavant chinois, c'est éblouissant.
- il faut savoir que plus mes critiques s'affinent, meilleur est le texte, car je suis obligé de gratter pour dire du mal ; je te laisse juger de la finesse de cette critique.
Divitiac, pour vous servir
Et voilà l'odieux Divitiac qui débarque pour critiquer complaisamment ce poème par ailleurs fort plaisant - et, puisqu'il semble s'agir d'une première oeuvre... éblouissant !
J'espère que vous avez ben profité de ces fort sincères exclamations de béatitude, pasque les choses sérieuses commencent.
La construction avec le vent du Nord, etc., me fait penser au Plat Pays de Brel alors je ne peux pas vraiment trouver quelque chose à redire là-dessus ; mais, comme je suis mesquin, je soulignerai qu'en revanche la reprise du "il" au début du troisième vers des trois premières strophes, à propos du vent, est plutôt malheureuse... m'enfin c'est un détail.
Dans la deuxième strophe, la répétion du déjà passerait fort agréablement sans la liaison du "et" : alors que, dans la forme actuelle, je trouve que ça aurait tendance à aloudir la phrase...
Que les oiseaux closissent, ma foi, me charme au plus haut point ; et ce m'ennnuie car j'avais dit que je ne ferai plus que me montrer malveillant.
On notera avec regret une petite faiblesse au niveau de la rime soleil/cruel.
Dans la strophe suivante, j'avoue avoir du mal avec le "encore nos prés" ; il est fort dommage que le e final de "menace" tombe à l'hémistiche ; "d'une voix" serait plus léger que "de sa" non ?
Quatrième strophe : le dernier vers, comme annoncé dans l'ouverture, compte dix pieds : le -ent de pleurent se doit d'être prononcé : l'hémistiche n'est pas une vin de vers... On retrouve le même problème au troisième vers de ce quatrain, avec "meurent". En revanche, point positif : le "il" ne revient pas à la même place, et c'est tant mieux, cela rend plus de vigueur au passage.
On notera avec regret une petite faiblesse au niveau de la rime ouest/funeste.
Final : la construction l'amène très bien... et rien à redire sur son premier vers. Ensuite, plouf : on découvre que Tinakë n'ignorait rien de la différence entre l'éhémistiche et la fin de vers puisque ce coup-ci, elle fait bien l'effort d'y prononcer les -e... et on la condamne d'autant plus pour ces faiblesses précédentes, ah la la.
Bon, toutefois, prononcer le -e à ces endroits ci est, bien évidemment, obligatoire si -e il y a, mais ô combien malvenu. Dans ces cas là, dans un texte parfaitement abouti, pas à transiger : le cinquième pied de l'octosyllabe est une voyelle. Ce qui n'est aps le cas des vers du milieu.
Enfin, un tour d'horizon lexical : de bonnes choses, dans l'ensemble, et quelques petites irrégularités : on regrette, par exemple, quelques termes qui, à mon sens, manquent de force ; qui plus est au iveau des rimes. Ainsi, strophe 4, 'amène' est un peu léger, quand d'autres termes, comme 'charrie' parmi d'autres exemples, seraient plus à même de relever le délicat 'funeste'. Dans le même ordre d'idée, le 'restent' du début me parait un peu faible...
Voilà, j'ai fait mon rapide tour. Bon, pour quand même finir sur une note positive :
- je me répète, mais si tu n'avais jamais versifié auparavant chinois, c'est éblouissant.
- il faut savoir que plus mes critiques s'affinent, meilleur est le texte, car je suis obligé de gratter pour dire du mal ; je te laisse juger de la finesse de cette critique.
Divitiac, pour vous servir