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Thibaud Mercier: Les forêts de Lorien, libre inspiration - Version imprimable

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Thibaud Mercier: Les forêts de Lorien, libre inspiration - Squall-Estel - 18.03.2005

Les forêts de Lorien

Forêt, pure merveille ! A toute les saisons,
Tu enchantes les vastes et lointains horizons,
Et le calme rêveur chaque fois vient chercher
Un secret réconfort pour l’âme effarouchée.

Comme les doux éclats d’un brillant candélabre,
Comme l’Or, vont les feuilles sur les ailes des arbres,
Comme aux temps frais et jeunes de notre humanité ;
Eternelle est la grâce de ces feuilles dorées.
Bien des fois croit-on voir un flot de cheveux d’or
Danser et tournoyer et s’envoler encore,
Et entendre l’écho d’une voix triste et douce,
Comme Galadriel et le chant de sa source ;
Mon âme songe et pleure les dorés paradis
Que parfois on revoit en une rêverie ;
Et toujours je murmure un malheureux soupir
En chantant la Lorien que l’on ne peut décrire.

L’hiver glacé et gris fait grelotter la ville,
Et la rend terne et morne comme une bête vile,
Et souvent, c’est le cœur qui se trouve engourdi,
Obscurci de soucis toujours plus alourdis ;
Qui peut imaginer l’immense réconfort
Qu’apporte la Nature, les bois qu’on croyait morts ?
Gisent les feuilles mortes en un épais tapis ;
Décharnés sont les arbres et les cieux pâlis ;
Mais le cœur éveillé dans le froid et la bise
Trouve argentées les branches du cœur des forêts grises,
Et déjà se souvient avec enchantement
Des bois de Doriath, où il y a longtemps
La belle Tinuviel sur ses pieds délicats
Dansait et répandait son magnifique éclat ;
Se cheveux ténébreux comme une ombre suivant
Pareils aux ombres des branchages dans le vent,
Et son chant merveilleux, faisaient soudainement
Réveiller, frémir et s’éclore le Printemps.
_Le rêve se retrouve en ton cœur, Ô Forêt,
l’âme peut s’envoler en tes bois doux et frais.

Je ne pourrais décrire la verte explosion
Qui fait pousser les feuilles ainsi qu’une toison
Et fait s’illuminer les fleurs dans la clairière,
Et s’éveiller un flot d’une jeune lumière ;
Plus de mots aujourd’hui ne pourraient justement
Dépeindre la grandeur du Sacre du Printemps,
Ou l’Eté, qui souvent accable de chaleur
Mais conserve en ton cœur une douce fraîcheur ;
La chevelure épaisse et rameuse des chênes,
Préserve du Soleil la rêverie sereine,
Qui hume les parfums et les suaves saveurs
Des oiseaux, des feuillages, et des brûlantes fleurs !

Hélas ! Le monde est gris, les montagnes sont vieilles,
Une obscure fumée obscurcit le Soleil,
Car l’Homme en grandissant oublie cette beauté,
S’enfermant dans la Pierre et les ternes cités.
Le béton, le plastique, et l’insipide Fer
Voilent l’enchantement des forêts de Lumière
Qu’il brûle et qu’il saccage en sa noire folie ;
Mais quelques-uns encore avec mélancolie
Vont toujours admirer les piliers de tes arbres,
Préfèrent aux bétons les roses et les marbres,
Et plantent des platanes, des hêtres, des thuyas,
Pour retrouver un peu ta gloire et ton éclat ;
Et encore nos villes conservent en leur cœur
La beauté de tes arbres et le chant de tes fleurs,
Mais ce n’est plus, hélas ! Qu’un terne souvenir
Des forêts de Lorien que l’on ne peut décrire.


- Turb - 28.03.2005

J'aime beaucoup, dommage que les alexandrins débordent parfois d'une pied...


- Squall-Estel - 28.03.2005

J'utilise le plus souvent la césure à l'hémistiche (le e muet du 6e pied est élidé) et également quelques synérèses; où cela déborde-t-il vraiment?


- Galadhilmë - 08.05.2005

c'est beau!!! où va-tu chercher cette inspiration et cette musicalité? vraiment j'adore!