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La Grande Peste - Version imprimable

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La Grande Peste - Cricri - 12.04.2004

Lugubre, plus que terrible, funeste,
Sur les terres des hommes de l'Ouest,
D'Harad surgit l'effroyable fléau
Poussant, maudits, les hommes aux caveaux

Sauvage, rongeuse d'os et puis preste
S'imprégna l'épidémie de la peste
Dans les cités et hameaux du Gondor
Ravageant tout jusqu'aux prés d'Eriador

Lugubres sont les cadavres pourris
Décimés par l'odieuse maladie
Sucombant, empestant de tous ces maux
Vomissant jusqu'à leurs propres boyaux

L'Affreuse peste gagna notre Roi
Qui périt sous les coups de ce noir exploit
Et j'ai vu disparaître des amis
Dans l'horreur des marques de Pétéchie

La maudite gagna le val du Nord
Où elle n'épargna que peu de son sort
Evacuant les familles de ces terres
Poussant soudain comme son cri de guerre

Elle dévasta tout le bel Anduin
Et à l'ouest, les terres de l'Arthedain
Brisant d'un coup le pauvre Cardolan
Eteignant presque tous ses survivants

Mais alors, elle n'eut plus assez de force
Pour toucher le roi de Fornost. L'Atroce!
Car sous ses sombres nuages funestes
Survivra pour nous la pousse modeste!


- Cricri - 12.04.2004

OUPS ! Désolé, dans mon envoi, j'ai oublié une strophe : Voilà la version corrigée

Lugubre, plus que terrible, funeste,
Sur les terres des hommes de l'Ouest,
D'Harad surgit l'effroyable fléau
Poussant, maudits, les hommes aux caveaux

Sauvage, rongeuse d'os et puis preste
S'imprégna l'épidémie de la peste
Dans les cités et hameaux du Gondor
Ravageant tout jusqu'aux prés d'Eriador

Lugubres sont les cadavres pourris
Décimés par l'odieuse maladie
Sucombant, empestant de tous ces maux
Vomissant jusqu'à leurs propres boyaux

Ignobles étaient les noires cités
Qui d'un prompt deuil s'étaient alors parées
Ne comptant plus tous les contaminés
Qu'au poids de leurs cendres suite aux bûchers.

L'Affreuse peste gagna notre Roi
Qui périt sous les coups de ce noir exploit
Et j'ai vu disparaître des amis
Dans l'horreur des marques de Pétéchie

La maudite gagna le val du Nord
Où elle n'épargna que peu de son sort
Evacuant les familles de ces terres
Poussant soudain comme son cri de guerre

Elle dévasta tout le bel Anduin
Et à l'ouest, les terres de l'Arthedain
Brisant d'un coup le pauvre Cardolan
Eteignant presque tous ses survivants

Mais alors, elle n'eut plus assez de force
Pour toucher le roi de Fornost. L'Atroce!
Car sous ses sombres nuages funestes
Survivra pour nous la pousse modeste!


- Erwine - 15.04.2004

C'est ... plutôt effrayant ! mais c'est très bien tourné ! heureusement ça se finit sur une note heureuse ! Wink


- Linna - 17.04.2004

Brrr... Quel froid soudain malgré la chaleur des bûchers où se consument les cadavres ! Beau poème avec des consonnances particulièrement bien trouvées :
Sauvage, rongeuse d'os et puis preste
S'imprégna l'épidémie de la peste
Avec les s, je vois la peste comme un ignoble serpent qui ondule sournoisement ; avec les pr et les p, je la vois gagner du terrain en tuant tous ceux qu'elle peut.
Un sacré bon choix aussi dans le vocabulaire employé : lugubre, terrible, funeste, effroyable, maudits, rongeuse, pourris, vomissant, boyaux,... C'est très "parlant" et ça donne tout de suite une vision très juste des événements.
Les passages les plus noirs de ton poème me font un peu penser à ces vers de Baudelaire :
"Les mouches bourdonnaient sur ce ventre putride
D'où sortaient de noirs bataillons
De larves, qui coulaient comme un épais liquide
Le long de ces vivants haillons" (extrait de "Une Charogne")
Linna


- Linna - 17.04.2004

euh... succombant (faute de frappe) Wink


- Turb - 18.04.2004

Je trouve ça assez puissant, mais ça manque vraiment de relecture : s'il s'agit de decasyllabes, il y a un certain nombre de vers qui ne la respectent pas, surtout avec la diérèse... Smile


- Cricri - 18.04.2004

Bon, d'accord, mais à part la diérèse qui me mine les pieds, et les dévorent de ses crocs, telle la pestilence...


- Turb - 18.04.2004

ouups... que je disais diérèse je pensais hiatus... j'confonds tout le temps !


- Cricri - 18.04.2004

Si tu as un dico, donnes moi ta déf du hiatus, car j'ai du mal.


- Turb - 18.04.2004

Il s'agit ducas où deux voyelles se trouvent dans deux syllabes différentes et consécutives :
E/ri/a/dor 4 syllabes ==> le hiatus est ri/a
Il/a/eu (il a eu) 3 syllabes ==> le hiatus est a/eu



(je me demande s'il y a un hiatus dans hiatus moi d'ailleurs...)

Notes :
- à moins que le hiatus soit à l'intérieur d'un mot (genre Eriador), on préfère l'éviter, because c'est laid (genre "il a eu")
- les e muets ne doivent pas être comptés (avant une virgule, un point, ou en fin de vers) : je /mange,/ af/fa/mé
- les liaisons comptent pour un : je /man/ge af/fa/mé (la virgule a disparu)


- Turb - 18.04.2004

Précision qui me vient ce matin au réveil : le hiatus est une affaire de choix : on peut l'utiliser ou pas.

Ce qui me l'a rappellé est le début de La Conscience de Hugo :

Citation :Lorsqu'avec ses enfants vétus de peaux de bêtes,
Echevelé, livide au millieu des tempêtes
Ou le Victor n'utilise pas le hiatus, contrairement à Racine dans Phèdre :
Citation :Je vois de votre amour l'effet prodigieux.

Par exemple on peut dire E/ri/a/dor ou E/ria/dor. Cela dépend du poème. Mais il faut harmoniser partout à la même règle (hiatus ou pas hiatus), dans l'ensemble du poème.

Par exemple ton second vers :

- avec hiatus :
Sur/ les ter/res /des/hom/mes/ de /l'ou/est - 10
- sans hiatus :
Sur/ les ter/res /des/hom/mes/ de /l'ouest - 9

Et le 11 ème vers
- avec hiatus :
Dé/ci/més /par /l'o/di/eu/se /ma/la/die - 11
- sans hiatus :
Dé/ci/més /par/ l'o/dieu/se /ma/la/die - 10

J'ai bien fait de réfléchir à la question, moi, faut que je fasse un audit de mes poèmes, je commence à avoir des doutes Smile


- Cricri - 18.04.2004

Bon d'accord, sur le deuxième vers, y a problème: j'avais mal compté. Je préfères harmoniser sans hiatus.


- Turb - 05.06.2004

Hum... si tu voulais faire une version revue avec ce que tu comptes modifier...


- Turb - 06.06.2004

Citation :si tu voulais faire une version revue avec ce que tu comptes modifier...
Comment ça ce n'est pas français ??? Vous comprenez ce que je dis ? Eh ben alors ?


- Cricri - 07.06.2004

Lugubre, plus que terrible, funeste,
Sur les terres des grands hommes de l'Ouest,
D'Harad surgit l'effroyable fléau
Poussant, maudits, les hommes aux caveaux

Sauvage, rongeuse d'os et puis preste
S'imprégna l'épidémie de la peste
Dans les cités et hameaux du Gondor
Ravageant tout jusqu'aux prés d'Eriador

Lugubres sont les cadavres pourris
Décimés par l'odieuse maladie
Sucombant, empestant de tous ces maux
Vomissant jusqu'à leurs propres boyaux

Ignobles étaient les noires cités
Qui d'un prompt deuil s'étaient alors parées
Ne comptant plus tous les contaminés
Qu'au poids de leurs cendres suite aux bûchers.

L'Affreuse peste gagna notre Roi
Qui périt sous les coups de ce noir exploit
Et j'ai vu disparaître des amis
Dans l'horreur des marques de Pétéchie

La maudite gagna le val du Nord
Où elle n'épargna que peu de son sort
Evacuant les familles de ces terres
Poussant soudain comme son cri de guerre

Elle dévasta tout le bel Anduin
Et à l'ouest, les terres de l'Arthedain
Brisant d'un coup le pauvre Cardolan
Eteignant presque tous ses survivants

Mais alors, elle n'eut plus assez de force
Pour toucher le roi de Fornost. L'Atroce!
Car sous ses sombres nuages funestes
Survivra pour nous la pousse modeste!


- Cricri - 10.06.2004

J'avais oublié un bout...

Lugubre, plus que terrible, funeste,
Sur les terres des grands hommes de l'Ouest,
D'Harad surgit l'effroyable fléau
Poussant, maudits, les hommes aux caveaux

Sauvage, rongeuse d'os et puis preste
S'imprégna l'épidémie de la peste
Dans les cités et hameaux du Gondor
Ravageant tout jusqu'aux prés d'Eriador

Lugubres sont les cadavres pourris
Décimés par l'odieuse maladie
Sucombant, empestant de tous ces maux
Vomissant jusqu'à leurs propres boyaux

Ignobles étaient les noires cités
Qui d'un prompt deuil s'étaient alors parées
Ne comptant plus tous les contaminés
Qu'au poids de leurs cendres suite aux bûchers.

L'Affreuse peste gagna notre Roi
Qui périt des coups de ce noir exploit
Et j'ai vu disparaître des amis
Dans l'horreur des marques de Pétéchie

La maudite gagna le val du Nord
Où elle n'épargna que peu de son sort
Evacuant les familles de ces terres
Poussant soudain comme son cri de guerre

Elle dévasta tout le bel Anduin
Et à l'ouest, les terres de l'Arthedain
Brisant d'un coup le pauvre Cardolan
Eteignant presque tous ses survivants

Mais alors, elle n'eut plus assez de force
Pour toucher le roi de Fornost. L'Atroce!
Car sous ses sombres nuages funestes
Survivra pour nous la pousse modeste!